jeudi 8 septembre 2016

"J'aurais voulu être une instit" Episode 2


Une école à la campagne



Le réveil au chant du coq,
Le lait tiède et écumeux,
les œufs tous frais à la coque
Nous en rêvions tous les deux,
Ne respirer que l'air pur,
Ne plus entend' les voitures,
Pouvoir contempler l'azur,
Vivre tout près de la nature.
On aurait pu se passer
Des colliers autour du cou,
Partir tresser des paniers,
En Ardèche, à Katmandou,
Mais en bons petits bourgeois,
Il nous fallait conserver
Un revenu tous les mois,
Et un toit pour s'abriter.
Et l'on a trouvé Lassy,
Un charmant petit village
Aux environs de Paris,
Mais sans les embouteillages.
A présent on est contents,
On a signé pour quinze ans,
Et on laisse tout notre argent
Dans le plâtre et le ciment.
Mais on a notre maison,
On y entend les oiseaux
Et pas la télévision
Du voisin, quand il fait beau.
Vous pouvez venir nous voir,
La maison vous est ouverte,
Car comme tous les campagnards,
Nous aimons bien faire la fête 

1983


Nous étions au début des années 80.
Mai 68 et le mouvement hippie, encore très présents dans les esprits, avaient changé les aspirations de la jeune génération et il était "tendance" d'aller s'installer à la campagne. Les plus courageux, dont nous faisions partie, achetaient une vieille bâtisse à retaper dans un de ces villages proches de Paris, où les anciens vivaient encore comme autrefois, dans un confort plus que sommaire. Nous fûmes accueillis à bras ouverts, ainsi que les autres jeunes citadins qui nous avaient précédés. Aussi bizarre que cela puisse paraître aujourd'hui, il régnait dans ce village une ambiance de solidarité.
Le fermier n'hésitait pas à utiliser son tracteur pour dépanner, si besoin. Tout le monde aidait tout le monde et tout était prétexte à se réunir pour faire la fête.

La cerise sur le gâteau, pour moi, fût...l'école! Une petite école de deux classes, regroupant les enfants des villages environnants. Comme il n'y avait pas de cantine, les enfants dont les mamans travaillaient, apportaient leur déjeuner dans un thermos. Les parents d'élèves avaient fait appel à des bénévoles pour surveiller les repas de leur progéniture, car ce n'était pas du ressort des enseignants. Sautant sur l'occasion de m'introduire dans l'école, je me portai volontaire et participai, pendant mes jours de repos, à la"cantine".

Je pus ainsi faire la connaissance de l'équipe d'enseignants et mettre sur pied un projet, qui allait être ma première expérience comme intervenante extérieure.


A SUIVRE



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