lundi 4 février 2019

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous...


La Compagnie des livres

J'avais décidé que le nom de la librairie qui allait être le pilier de mon roman serait également son titre. Après avoir longuement réfléchi, j'ai finalement arrêté mon choix sur La Compagnie des livres qui me semblait particulièrement bien illustrer la passion des mes héros.
J'ignorais que quelque part en Normandie, une enseigne de librairie affichait depuis plus de dix ans, ce nom que je pensais sorti tout droit de mon imagination...
Heureusement, à la parution de mon livre, la libraire ne m'a pas tenu rigueur de cette usurpation, bien au contraire. Par chance, elle avait aimé mon histoire et conseillait le roman à ses lecteurs.
A l'occasion du 15e anniversaire de sa librairie, elle m'a invitée à venir les rencontrer à Vernon...

Rencontre avec mes lecteurs à La Compagnie des livres le 25 janvier 2019
  
 Le samedi précédent ma venue, c'était la nuit de la lecture et à cette occasion, Vernon recevait Caroline Laurent pour parler de son roman co-écrit avec Evelyne Pisier "Et soudain la liberté". Amusante coïncidence, car deux ans auparavant, Caroline, alors éditrice aux éditions Les Escales, avait été intéressée par mon manuscrit et m'avait reçue pour en parler. C'était ma première rencontre avec une éditrice et j'en gardais un souvenir ému. Nathalie, la libraire de La compagnie des livres, mise dans la confidence, nous a offert nos ouvrages réciproques et a servi d’intermédiaire pour que nous puissions nous les dédicacer. 
C'est ainsi que j'ai découvert ce merveilleux roman dont j'ignorais encore l'émouvante histoire.


 Et soudain, la liberté                                                                                                                        







L'origine de ce roman, c'est avant tout un rendez-vous, une rencontre, une osmose entre deux personnes, une amitié foudroyante. En confiant son manuscrit à Caroline Laurent, jeune éditrice âgée alors de 28 ans, Evelyne Pisier, une femme de 75 ans restée dans l'ombre malgré un passé  extrêmement riche, lui a ouvert les portes de son cœur. La relation entre les deux femmes a très vite abouti à une profonde amitié et tous les ingrédients étaient réunis pour transformer les confidences autobiographiques qu'Evelyne avait couchées sur le papier en un magnifique roman à quatre mains. C'était sans compter sur la cruauté de la vie. Evelyne Pisier a été emportée brutalement par la maladie, laissant son éditrice et amie avec le roman inachevé et la promesse de le terminer sans elle.
Caroline Laurent a formidablement bien tenu sa parole et ce livre est d'autant plus émouvant qu'elle en a fait un double roman. Parallèlement à l'histoire passionnante, légèrement romancée d'Evelyne et de sa mère, rebaptisées Lucie et Mona Desforêt dans le texte, Caroline nous fait partager l'avancement de l'écriture de ce livre avec ses doutes, ses découragements et ses joies. Des thèmes très forts sont abordés dans ce roman: patriarcat, racisme, homophobie, colonisation autant de situations vécues par Evelyne Pisier qui eut également une liaison amoureuse avec Fidel Castro.
Ce livre m'a vraiment emportée et je souhaitais partager mon enthousiasme.

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. J'ai rencontré Caroline le 7 novembre 2016. Deux mois à peine après sa merveilleuse rencontre avec Evelyne. Ce jour-là, la magie n'a pas opéré entre nous. Et puis il y a eu Vernon et cet échange de dédicaces. Il y a eu ce livre, qui m'a tant touchée et m'a fait découvrir la belle personne qui se cachait derrière la jeune éditrice qui avait raturé mon manuscrit. Je n'avais pas compris alors, qu'elle avait déjà "mis les mains dans le cambouis", selon son expression.

J'espère que le hasard nous donnera à nouveau rendez-vous.








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