vendredi 23 septembre 2016

"J'aurais voulu être une instit" Episode 3

Une école pas comme les autres


De mes passages fugaces dans les écoles primaires, j'avais gardé le souvenir de gamins courant dans tous les sens et se bousculant dans la cour de récréation. Aussi, quand je découvris que les enfants de maternelle, dont j'allais être responsable pendant le repas, n'étaient pas séparés des autres, je m'inquiétai pour leur sécurité.
Je me rendis vite compte que mes craintes n'avaient pas raison d'être, car contrairement à ces écoles dont les élèves sortaient surexcités des classes, là, ils étaient parfaitement calmes, les plus grands aidant même les petits à s'habiller. Je n'en croyais pas mes yeux.
Que se passait-il dans cet établissement? Ce n'était quand même pas l'air de la campagne?
J'étais tellement stupéfaite que je n'ai pas pu m'empêcher d'aller demander aux enseignants, deux hommes en l'occurrence, quel était leur secret. J'ai aussitôt vu la fierté s'afficher sur leur visage, car effectivement ils avaient une recette. Ils employaient une technique que je connaissais pour l'avoir rencontrée dans mes nombreux manuels de pédagogie : la méthode Freinet.
Cette méthode, pas toujours très bien vue des parents, m'avait convaincue depuis longtemps, comme son homologue "Montessori", pratiquée par une amie qui m'avait accueillie dans sa classe.
Elle est fondée sur l'autonomie de l'enfant, l'absence de compétition (pas de notes), l'entraide et le respect du rythme de chacun. Les enfants doivent être heureux d'aller en classe, et sincèrement, c'est l'impression qu'ils m'ont donnée.



A SUIVRE...

1 commentaire:

  1. J'aime décidément beaucoup cette série qui me fait me replonger dans les souvenirs de mon enfance. Je suis aussi fan de ces méthodes d'enseignement  . Lorsque j'étais en école primaire, dans le Nord de la France, il y a bien longtemps, j'ai eu deux instituteurs en même temps dans la même classe : un maître expérimenté, M.Mealstaff, et son stagiaire, M.Beaugé. Nous avons passé l'année à lire des livres historiques, à graver des oiseaux sur des plaques en bois, à visiter des musées, des ruches, des moulins et à faire des arbres de Grammaire. En fonction de nos réussites, nous pouvions choisir des livres à remporter à la maison. La classe était remplie de livres d'enfants. C'était un véritable paradis! En arrivant dans une ville proche de Paris... l'année suivante, j'ai déchanté!!! Je pense que l'environnement calme et les lieux vastes jouent quand même un rôle important dans l'éducation. Dans les villes, la surpopulation des établissements scolaires, qui n'ont pas été construits pour accueillir tant de monde, les cantines en sous-sol sans fenêtres, et bruyantes, n'aident pas à s'apaiser. On apprend vite que c'est celui qui parle le plus fort qui est entendu. Et parfois, c'est le même inconfort à la maison. D'ailleurs Freinet et Montessori insistent bien sur l'importance du cadre et du lieu. Merci pour ce moment d'évasion! Vivement la suite! :)

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