tag:blogger.com,1999:blog-33416406885883312172024-03-13T15:29:46.939+01:00Pascale Rault-DelmasAuteure, passionnée de lecturePascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.comBlogger21125tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-26905443768433926422021-03-20T19:58:00.005+01:002021-03-20T20:10:35.510+01:00Appelons un chat, un chat.<p><br /> </p><h1 style="text-align: left;">CLIENT</h1><div><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-2CkSef7_PRw/YFZHUz9I9bI/AAAAAAAADho/v3JeVanoxi4yfCPWuvTI2d7dVTNO0cYHACLcBGAsYHQ/s231/m%25C3%25A9decin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="231" data-original-width="218" src="https://1.bp.blogspot.com/-2CkSef7_PRw/YFZHUz9I9bI/AAAAAAAADho/v3JeVanoxi4yfCPWuvTI2d7dVTNO0cYHACLcBGAsYHQ/s0/m%25C3%25A9decin.jpg" /></a></div><br /><p></p><p><span style="font-size: medium;"><span>Mon père était généraliste dans les années 60-70. </span></span><span style="font-size: medium;"><span>Il était celui qu'on appelait alors le médecin de famille. </span><span> Disponible 24h sur 24, 6 jours sur 7 (avec un dimanche de garde par mois), il soi</span><span>gnait tout le monde, du nourrisson au grand-père âgé. Il était accueilli dans leurs foyers, connaissait leurs habitudes, recevait leurs confidences, voyait grandir leurs enfants. </span></span><span style="font-size: medium;">Tant qu'il ne l'avait pas examiné, il considérait chaque malade comme une urgence potentielle, n'hésitant pas, sur un simple appel, à se tirer du sommeil ou à sauter un repas pour se rendre à son chevet. Mon père n'était pas un saint, il exerçait simplement son métier du mieux qu'il pouvait. </span><span style="font-size: medium;">Nous vivions, certes confortablement, mais si l'on ramenait le prix de la consultation au taux horaire, ce n'était pas cher payé. Car mon père ne comptait pas ses heures. Pourtant, ces gens auprès de qui il a passé plus de temps qu'auprès de sa propre famille et </span><span style="font-size: medium;"><span>qu'il chérissait au point</span><span> d'immortaliser leur histoire dans un recueil de nouvelles, il n'avait pas honte de les appeler ses clients.</span></span><span style="font-size: large;"> </span></p><p><span style="font-size: medium;">Aujourd'hui, il n'est plus là et ma mère a dû se résigner à 90ans à se trouver un généraliste. Elle s'étonne du manque d'empathie du médecin, qui, les yeux rivés à son écran, ne prend pas la peine de répondre à ses questions et n'attend pas qu'elle ait reboutonné sa veste avant d'ouvrir la porte du cabinet en lui tendant la main. Il a pourtant inséré sa carte bleue dans son appareil, mais aujourd'hui ma mère n'est plus une cliente, c'est une patiente. </span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> ***</span><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span><br /></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-NtlsysEksw0/YFZIT8l3xxI/AAAAAAAADhw/6kK_AhAV0UkZp9A6zfey1vt4odIihRPDgCLcBGAsYHQ/s1024/hotesse%2Bde%2Bl%2527air.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-NtlsysEksw0/YFZIT8l3xxI/AAAAAAAADhw/6kK_AhAV0UkZp9A6zfey1vt4odIihRPDgCLcBGAsYHQ/s320/hotesse%2Bde%2Bl%2527air.jpg" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p><span style="font-size: medium;"><span>J'ai passé quarante ans à Air France. Que ce soit à l'enregistrement, à l'embarquement ou à bord, le rôle du personnel, pourtant appelé commercial, était d'assurer le bon déroulement du voyage de ceux que nous nommions à juste titre nos passagers. Au comptoir vente où j'ai passé mes dernières années de service, nous comptabilisions le nombre de billets vendus, faisions le</span> total de nos recettes, bien conscients de la valeur marchande de ceux que nous appelions également nos passagers. Il y avait à travers ce mot, une sorte de lien affectif entre eux et nous. Et puis un jour, notre direction nous a imposé de les appeler nos clients...</span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> ***</span><br /></span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p>Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-69357435039026842942020-07-25T15:55:00.000+02:002020-07-25T16:50:15.193+02:00Histoires d'espoir<div style="text-align: left;">
</div>
<br />
<br />
<h2>
CONFINEMENT</h2>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-RMV4eeNjCq8/XxxAjzAP5MI/AAAAAAAADcg/vsBT12iMlAo6-ccGSGjNYKJmzjfe2KIDACLcBGAsYHQ/s1600/pngtree-character-girl-holding-cat-image_1105845.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="640" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-RMV4eeNjCq8/XxxAjzAP5MI/AAAAAAAADcg/vsBT12iMlAo6-ccGSGjNYKJmzjfe2KIDACLcBGAsYHQ/s320/pngtree-character-girl-holding-cat-image_1105845.jpg" width="320" /></a></div>
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Le soleil déclinait, faisant rougeoyer
le ciel au-dessus des toits de Paris, un Paris aux rues désertes, dont
l’absence de voitures commençait à rendre l’air respirable. Respirer ! C’était
un mot presque tabou en ce mois d’avril 2020 où sous peine de mourir étouffé à l’hôpital,
on suffoquait derrière des masques de fortune. Privés des senteurs printanières
retrouvées, les Parisiens consignés chez eux faisaient contre mauvaise fortune
bon cœur. Ils avaient réinventé les jeux de leur enfance et le fait maison de
leurs grand-mères. La tension montait parfois dans les logements exigus où il fallait
jouer tour à tour, le rôle d’enseignant, de nounou, de parent attentionné et
d’employé motivé. Une seule issue : la fenêtre avec parfois un balcon, au
mieux une terrasse. La tendance s’était inversée en cette période de
confinement. La cote des pavillons de banlieues était montée en flèche. Vivre à
la campagne était devenu un luxe.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Vingt heures. Une salve
d’applaudissements retentit. Elle résonnait de fenêtre en fenêtre, et se répandait
dans la France entière, tout comme ce virus meurtrier qui faisait si peur. On frappait
dans ses mains, sur des casseroles, on criait, on sifflait, certains en profitaient
pour exercer leurs talents de musicien ou de chanteur. On saluait les
soignants, ceux qui risquaient leur vie pour en sauver d’autres, la nôtre
peut-être un jour… Une euphorie de trois minutes, un rendez-vous quotidien après
lequel chacun allait rentrer chez soi.<o:p></o:p><br />
<br />
Juchée sur les épaules de mon père,
je fis coucou à la petite fille que j’apercevais tous les soirs dans l’immeuble
en face. Elle devait avoir à peu près mon âge.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
—Papa, tu crois qu’on pourra l’inviter pour mon
anniversaire ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Louise, ma chérie, je t’ai déjà
expliqué qu’on fêterait tes six ans un peu plus tard, quand le confinement
serait terminé. En attendant, pour le jour de ton anniversaire, on va faire un
beau gâteau et on soufflera tes bougies tous les quatre.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
—Mais c’est quand la fin du confinement ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Tous les soirs, après les
applaudissements, papa et maman mettaient face time sur la télé et on
communiquait avec Papi et Mamie. Téo, mon petit frère, faisait le clown et tout
le monde riait. Moi, ça me rendait triste. J’avais envie de les voir en vrai,
de me serrer contre Mamie et de lui faire des bisous, de sentir son odeur de poudre
sur les joues. J’aurais voulu sauter sur les genoux de papi pour l’écouter me
raconter des histoires. Avant, on allait tout le temps chez eux, le mercredi
ils m’emmenaient au poney. Depuis le coronavirus, on n’avait plus le droit. On
nous avait dit que c’était très dangereux de voir ses grands-parents.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
J’en avais trop marre de ce virus. On
avait bien rigolé avec Emma quand la maîtresse nous avait expliqué que des
Chinois avaient mangé des chauves-souris et que c’était à cause de ça qu’ils
étaient malades. On avait dit « beuuurk, nous ça ne risque pas de nous
arriver ». Je n’aimais pas manger les animaux. J’aurais voulu être
végétarienne comme ma tata Lily, mais mes parents n’étaient pas d’accord. Ils
disaient que la viande ça donnait des forces. Ça me semblait bizarre : ma
Tata, elle était super forte pourtant, puisqu’elle défendait les femmes. Mais
j’obéissais et avalais mon steak haché enfoui sous une tonne de ketchup. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La maîtresse nous avait grondées. Elle nous
avait dit que ce n’était pas drôle du tout. Le coronavirus était une maladie
très très grave, qu’on pouvait attraper même si on n’avait pas mangé de
chauve-souris, juste en se la repassant, comme la gastro. Et qu’il y en avait
partout dans le monde parce que des gens avaient été en Chine et l’avaient
ramené dans l’avion. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Les enfants allez mettre votre
pyjama maintenant, mais avant, n’oubliez pas de vous laver les mains.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
—Encore !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
On se lavait tout le temps les
mains. Il fallait frotter avec le savon et compter jusqu’à vingt pour faire
partir les microbes. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Quand le président de la république
avait annoncé que tout le monde devrait rester à la maison et qu’il n’y aurait
plus d’école, on avait pris ça pour des vacances. On s’était complètement
trompés. Maman avait remplacé la maitresse et pas question de veiller le soir.
Sur le frigo, elle avait affiché un planning pour chacun de nous. Sous forme de
dessins pour Téo et moi qui ne savions pas lire. Papa et maman faisaient tous
les deux du télétravail. J’avais souvent vu papa travailler chez nous sur son
ordinateur le soir et des fois le week-end. Je savais qu’il ne fallait pas le
déranger. Cette fois c’était plus compliqué parce qu’ils devaient travailler
tous les deux et s’occuper de nous en même temps. Il fallait beaucoup
d’organisation. On avait des codes. Ne pas faire de bruit quand ils étaient au
téléphone. Téo, à trois ans ne comprenait pas toujours et ils étaient souvent
obligés d’aller s’enfermer sur le balcon pour être tranquilles. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
C’était l’heure d’aller se coucher
et Téo faisait la comédie pour que maman vienne lui lire une histoire. Je lui
expliquai :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Ce soir, c’est le tour de papa.
Maman a joué avec nous cet après-midi, maintenant elle doit travailler.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Il se calma et se glissa sous mes
draps avec son doudou tout mouillé de larmes et de salive. Papa s’assit sur le
bord du lit et commença la lecture du livre qu’on avait choisi. C’était vrai
qu’il ne savait pas trop mettre le ton quand il lisait, mais j’aimais bien
qu’il soit près de nous. Avant ça n’arrivait jamais, il rentrait toujours trop
tard ou bien il était trop fatigué. Depuis qu’on était tous à la maison, je me
rendais compte que maman avait autant de travail que lui et qu’elle devait être
fatiguée, elle aussi, le soir. D’ailleurs, tout avait changé. Papa s’était mis
à la cuisine et il faisait de trop bons gâteaux. Téo s’endormit en suçant son
pouce. Papa le porta dans son lit sans le réveiller, puis il sortit en laissant
la porte entrebâillée. Je n’aimais pas le noir complet. Mais je voulais surtout
permettre à Dolly, notre chatte, de venir me retrouver. Dès que papa fut sorti,
elle se faufila par l’ouverture et sauta sur mon lit en ronronnant. J’aimais
sentir son poids sur mes pieds. Quelquefois pour m’amuser, je remuais les
doigts de pieds et elle essayait de les attraper. Je sentais ses petites dents
à travers la couette et ça me faisait rire. Cette fois, elle vint se réfugier entre
mes bras et je posai ma tête sur la petite boule de fourrure. Elle, elle s’en
fichait pas mal du confinement. De toute façon, elle n’avait jamais le droit de
sortir. Même pas sur le balcon parce qu’elle allait vouloir attraper les
pigeons, et même si on disait que les chats retombaient toujours sur leurs
pattes, elle pouvait se tuer si elle loupait son coup. La pauvre ! On
était au dernier étage et je suis sure qu’elle aurait bien aimé aller se
promener sur les toits la nuit comme les Aristochats. Au début du confinement,
les gens ont eu tellement peur de manquer, qu’ils se sont précipités dans les
magasins et ont tout pris. Quand on est allés faire les courses, les rayons
étaient vides. On n’avait plus de papier toilette et comme on ne pouvait pas
s’essuyer, on était obligés d’aller à la douche quand on avait fait caca. Mais
le problème, c’est qu’il n’y avait plus rien non plus pour mettre dans la
litière de Dolly. Elle allait quand-même dedans et quand elle voulait recouvrir
avec sa patte, elle grattait dans le vide. Ça nous avait bien fait rire avec
Téo. Maman, elle, ne rigolait pas du tout parce qu’il y avait des traces de
pattes pleines de pipi de chat partout. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Le matin, papa et maman se levaient
toujours avant nous pour travailler et c’était moi qui devais m’occuper du
petit déjeuner de Téo. J’ouvris le frigo et sortis le lait. Je savais qu’il
allait encore râler parce qu’il n’y avait pas ses céréales préférées. Il ne
comprenait pas qu’on ne puisse plus faire les courses comme avant. On faisait
une commande sur internet une fois par semaine et on se faisait livrer. Il n’y
avait pas toujours ce qu’on avait demandé et souvent il fallait attendre une
semaine de plus. Je lui donnai un des cookies qu’on avait faits avec papa et il
partit avec devant la télé. Le matin, pendant que maman était au téléphone dans
sa chambre, on avait le droit de regarder les dessins animés à la télé. Puis,
on allait s’habiller et on se mettait au travail sur la table de la salle à
manger. Maman me faisait faire de l’écriture et m’apprenait à reconnaître des
mots. J’en connaissais déjà plein et je savais aussi lire coronavirus et restez
chez vous, parce que je les voyais tout le temps à la télé. Pendant ce temps,
Téo faisait du coloriage ou du découpage. C’était bien, mais la récré et mes
copines me manquaient. On s’appelait souvent sur WhatsApp mais j’avais surtout envie
de jouer avec elles. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Ce soir-là, j’appelai Dolly pour
lui donner sa pâtée mais elle ne vint pas. D’habitude, il me suffisait de taper
sur le bord de la boîte avec une cuiller pour la voir accourir. Je m’inquiétai.
On la chercha partout. Sous les lits, dans les placards. Pas de Dolly.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Maman demanda à papa :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Tu as bien refermé la fenêtre
derrière toi quand tu es sorti sur le balcon ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Je ne me souviens plus. J’avais
une conf call avec mon boss, je n’ai pas fait attention.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Mais enfin, Arnaud, tu aurais pu y
penser quand-même !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Elle doit être cachée dans un coin
de l’appartement. Elle ne s’est pas envolée !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Maman sortit sur le balcon et
pencha la tête au-dessus de la rambarde. Quelque fois papa nous laissait nous
approcher en nous tenant pour qu’on regarde dans la rue. Téo adorait voir les
voitures toutes petites d’en haut. Moi je n’aimais pas ça, ça me donnait le
vertige. Elle appela : <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Dolly ! Dolly ! Si elle
est partie par les toits, on n’est pas près de la revoir.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Je me mis à pleurer. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Elle va revenir, hein, papa ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Mais, oui, ma puce. Ne t’inquiète
pas. Si elle est partie elle saura bien retrouver son chemin.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Maman était très en colère contre
papa et ce fut elle qui vint nous coucher. Elle lut une histoire à Téo, mais
moi je n’avais pas le cœur à ça. J’avais trop de peine. Et puis je ne pouvais
pas m’endormir sans ma petite Dolly. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Les jours passèrent sans que Dolly
revienne. Maman avait rangé sa litière et jeté la pâtée du frigo. Moi, j’avais
une boule dans la gorge qui ne passait pas. J’en voulais un peu à papa de
l’avoir laissé partir. Je me demandais ce qu’elle était devenue. Est-ce qu’elle
avait rencontré une bande de chats et qu’elle courait sur les toits la nuit, ou
est-ce qu’elle nous attendait au parc où nous la retrouverions après le
confinement ? Il faisait très beau. Maintenant qu’elle n’était plus là,
papa laissait la porte-fenêtre ouverte et nous allions souvent le rejoindre sur
le balcon. A présent, je me moquais bien de mon vertige et j’acceptais que papa
me soulève pour regarder en bas. J’avais toujours l’idée de la retrouver. Un
jour, je poussai un cri en montrant du doigt :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
— Papa regarde, elle est là !
C’est Dolly ! Là, sur le balcon en dessous !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Quel balcon ? Tu es sûre que
tu ne te trompes pas ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Papaaa ! C’est elle, je te
dis ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Oh mais tu as raison ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Je trépignai :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—On va la chercher, on va la
chercher !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Attends, il faut que je calcule de
quel appartement il s’agit. Je ne connais personne dans l’immeuble, moi. Et
puis en période de confinement, on ne peut pas aller chez les gens comme ça…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Ils ont volé notre chat. On peut
appeler la police, sinon ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Non, ma chérie. On n’appelle pas
la police pour ça.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Qu’est-ce qu’on va faire
alors ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Je sentais mes larmes couler. Il
fallait qu’on la récupère, maintenant qu’on savait où elle était.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
Papa avait compté les balcons et
avait repéré l’appartement. Nous mîmes chacun un masque et des gants et nous
allâmes sonner. Une petite voix nous répondit derrière la porte.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
—Qui est-ce ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
Papa me fit signe de répondre.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
<span style="mso-tab-count: 1;"> </span>—Je m’appelle Louise. J’ai six ans
et j’habite dans votre immeuble. J’ai perdu ma chatte il y a quelques jours et
je viens de la voir sur votre balcon. Je viens la chercher. Vous pouvez m’ouvrir.
Je ne vous donnerai pas le coronavirus. J’ai mis un masque et des gants.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
On entendit le
bruit du verrou et une tête passa dans l’entrebâillement de la porte. C’était
une vieille dame aux cheveux blancs et à l’air tout doux. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—Je l’aimais bien
votre chatte. Je l’avais appelée Minette. Je crois qu’elle était bien avec moi.
Elle me tenait compagnie…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
Je pensai à
grand-mère, la maman de papi, qui était toute seule dans sa maison de retraite
et qu’on ne pouvait plus aller voir. Maintenant qu’on l’avait retrouvée, je
n’étais plus aussi pressée de récupérer Dolly. Je lui répondis :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—Si vous voulez, je
vous la prête. Je viendrai la reprendre à la fin du confinement. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—Oh, comme tu es
mignonne !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
Je vis une larme
couler entre ses rides et j’eus envie de pleurer, moi-aussi. Papa lui
demanda :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—Comment vous
débrouillez-vous pour faire vos courses ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—C’est gentil de
vous en préoccuper. Une dame passe toutes les semaines et me dépose ce qu’il me
faut devant ma porte.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
On remonta à la
maison, sans Dolly mais avec le numéro de téléphone de la vieille dame. Maman
étonnée de nous voir revenir bredouille, nous demanda :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—Alors ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
Papa
répondit :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
—Je crois que nous
aurons tous beaucoup appris de ce confinement.<o:p></o:p><br />
<br />
FIN<br />
<br />
<br />
<b>Comme son nom l'indique, cette nouvelle a été écrite pendant le confinement, afin d'intégrer un recueil numérique dans lequel <a href="https://www.librinova.com/" target="_blank">Librinova</a> a réuni 20 auteurs.</b><br />
<b>La totalité des bénéfices est reversée à la Fondation de France.</b><br />
<br />
<b>Si vous voulez découvrir les autres nouvelles et mettre,<span id="goog_1045199280"></span><a href="https://www.blogger.com/"></a><span id="goog_1045199281"></span> vous aussi, votre petit caillou à l'édifice, ce </b><b>recueil est toujours disponible sur toutes les plateformes numériques.</b><br />
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<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-left: 0cm;">
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<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-82444281964914781522020-07-12T09:44:00.000+02:002020-07-12T10:08:58.682+02:00Nouvelle parue dans Nice Matin le 11juillet 2020<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-wdxh6gpvyxM/XwmRBQGg4eI/AAAAAAAADbE/u9uHajwGqxAlaAcPQ4lR_zexww6LoRYkACLcBGAsYHQ/s1600/LOU%2BPOUNCHUT%2B1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-wdxh6gpvyxM/XwmRBQGg4eI/AAAAAAAADbE/u9uHajwGqxAlaAcPQ4lR_zexww6LoRYkACLcBGAsYHQ/s400/LOU%2BPOUNCHUT%2B1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Illustration Sylvie T</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Mon ami
d’enfance venait de nous quitter après une longue maladie. Il était célibataire
et sans enfants et sachant sa fin proche, il avait rédigé un testament
répartissant ses biens auprès des personnes qui lui étaient chères. Son frère
hérita de l’appartement avenue Borriglione et contre toute attente, ce fut moi
qui écopai du pointu. Bien qu’ayant grandi sur les collines de Cimiez
desquelles on apercevait la grande bleue, j’étais une piètre nageuse et si
j’aimais me tremper dans son eau transparente, je n’étais pas vraiment à l’aise
dessus.<br />
J’avais appris que le bateau avait son emplacement au Cros de Cagnes où,
par le plus grand des hasards, je vivais depuis peu. Je fus très affectée par
la disparition de Charlie avec qui un pan de ma jeunesse s’était envolé, et je
tardai à m’occuper de cet héritage insolite. Le port m’avait informée qu’une
coquette somme allait désormais grever mon budget tous les mois. Lou Pounchut
était un cadeau empoisonné, mais c’était mon dernier lien avec celui qui jadis partagea
mes bancs d’école et je ne pouvais me résoudre à m’en séparer. Je décidai finalement
de passer le permis côtier. Je sortais d’un divorce difficile, mes enfants
avaient quitté le nid. J’avais des envies d’émancipation. Naviguer seule au
milieu des flots, fut-ce sur un petit bateau à moteur, me parut un beau défi
pour commencer. Cerise sur le gâteau, le comité d’entreprise de la société qui
m’employait proposait des tarifs préférentiels. Je m’achetai le code Vagnon et ainsi
que j’avais vu faire mes enfants quelques années auparavant pour le permis de
conduire, je téléchargeai toutes les applications proposant des tests. Je
passai des soirées entières à m’entrainer, parfois jusque tard dans la nuit et
je pus ainsi franchir la porte du bâtiment des affaires maritimes le sourire
aux lèvres. Aucune balise, aucun vent contraire ou feu clignotant ne m’échapperait.
En effet, alors que je voyais d’autres candidats transpirer sur leur QCM, je
réussis haut-la-main cette première étape. Je pouvais déjà préparer ma
casquette de marin.<br />
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Je garai ma
voiture sur le parking du port Vauban et me dirigeai vers l’emplacement que
m’avait indiqué mon formateur dans son email. Il était six heures du matin. Jamais
je n’avais vu le port d’Antibes aussi calme. Seuls les clapotis de l’eau caressant
la coque des bateaux, et le cliquetis des mats venaient troubler son silence. Le
contrôle continu avait récemment remplacé l’examen des épreuves pratiques. Cela
convenait bien à mon tempérament émotif, mais nécessitait une vraie relation de
confiance avec mon instructeur qui se présenta sous le prénom de Maxime. Après m’avoir fait récapituler le vocabulaire
maritime, il démarra.<br />
Tandis qu’il manœuvrait pour quitter la place et que nous
nous dirigions vers la sortie du port, je passais mentalement en revue ce je
que j’avais appris, tentant de me souvenir de quel côté il faudrait passer si l’on
rencontrait, par exemple, une cardinale ouest. Il interrompit mes
pensées :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
—A toi,
maintenant !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Je le rejoignis
à l’arrière et saisis la barre qu’il me désignait. A ce moment-là, je compris
que malgré mon grand succès aux épreuves théoriques, j’étais loin de savoir
gouverner un bateau. Il commença par m’apprendre à m’arrêter. Ce qui
effectivement me semblait le B.A. BA. Mais lorsqu’il tenta de m’expliquer qu’il
fallait pour cela passer la marche arrière afin de casser l’erre, cela se
compliqua. Le terme était pour moi aussi abstrait que la manœuvre qu’il représentait.
En voiture, il suffisait d’appuyer sur une pédale pour freiner ! Devant mon
désarroi, il sourit et me rassura : <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
—Ne t’en fais
pas, ça viendra. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Je ne demandais
qu’à le croire… Pour avancer, c’était simple. Je partis donc tout droit. Sur la
gauche, on apercevait Marina baie des anges et derrière, le port de Saint-Laurent
du var. Plus loin, on devinait Saint-Jean Cap Férat. Devant l’horizon qui
s’étendait à l’infini, un intense sentiment de liberté s’empara de moi. Maxime
me fit virer à droite et nous entrâmes dans la baie d’Antibes. Le ciel, encore
teinté de rose, irisait la mer de son reflet. Un gabian passa au-dessus de nos
têtes en poussant un cri. Il n’y avait pas la moindre houle et j’aimais cette
sensation de glisser sur l’eau. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Max avait
raison. A force de persévérance, je finis par accomplir toutes les manœuvres
sans son aide et parvins à secourir le fameux homme à la mer.<br />
Une semaine plus tard,
le précieux sésame m’attendait dans ma boîte aux lettres. Ce jour-là, il
pleuvait et la mer, très agitée, était aussi grise que le ciel. Ici, personne
ne sortait par un temps pareil, surtout pas moi, mais je voulus immortaliser
l’évènement. Je posai à la barre de mon pointu, mon portable d’une main et mon
permis tout neuf de l’autre. Ma photo partit aussitôt sur les réseaux sociaux. J’étais
fière de moi mais je voulais surtout faire taire les clichés : sur la
côte, les femmes ne naviguaient pas toutes allongées sur le pont d’un yacht. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
S’il avait
conservé sa jolie couleur bleue, caractéristique des barques de pêche niçoises traditionnelles,
l’auvent dont l’avait équipé Charles donnait à son bateau une allure plus
moderne, et le mécanicien que je fis venir pour la révision fut étonné de
constater la puissance de son moteur. Je lui demandai si avec mon pointu, je
pouvais aller jusqu’aux îles de Lérins, but ultime de tout plaisancier local.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
—Sans problème !
Me répondit-il. Avec ses huit mètres de long, il est aussi fiable que n’importe
quel autre bateau. En plus, ces barques ont été conçues pour la méditerranée.
Leur forme a été étudiée pour affronter les vagues courtes et croisées que nous
avons ici, et pour défier les tempêtes. Méfiez-vous seulement en sortant du cap
d’Antibes, quand vous verrez la mer bouillonner. C’est un passage qu’on appelle
le chaudron. Il vaut mieux essayer de le contourner. Ce n’est pas vraiment
dangereux mais c’est impressionnant quand on n’a pas l’habitude. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Après m’être
délestée une nouvelle fois de quelques centaines d’euros, je le remerciai. J’étais
ravie d’apprendre que mon bateau pourrait affronter les tempêtes mais je ne lui
en donnerais pas l’occasion. Ici on n’était pas en Bretagne et en cas de
mauvais temps, il resterait au port.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Mon jour de
repos suivant, le ciel était bleu et le soleil radieux. Le temps était venu
pour moi de mettre en pratique mes nouvelles compétences et de profiter de ma
récente acquisition. Consciencieusement, je fis la check-list : gilet et
bouée de sauvetage, fusées de détresse, extincteur, mon portable chargé à bloc posé
devant moi en cas d’urgence. Tout y était. Malgré les contractions de mon abdomen
et le léger tremblement de mes mains lorsque je mis la clé dans le démarreur,
j’étais prête. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
En quittant le
petit port du Cros, je croisai le regard étonné d’un homme en salopette de
marin qui rentrait, des poissons jonchant sa cale. Remplie de fierté, je lui
fis un signe de la main. C’était l’un des derniers pêcheurs cagnois chez qui
j’allais régulièrement me fournir à la halle. Je partis vers le large, et mis
le cap sur le phare de Nice. A l’endroit où le var déversait ses eaux boueuses,
gonflées par les pluies tardives de printemps, la mer changeait de couleur et
son bleu turquoise prenait des teintes verdâtres. Un bruit assourdissant me fit
lever la tête. Un avion me survolait de si près que je vis son train
d’atterrissage sortir. Impressionnée, je le regardai raser l’eau avant de poser
ses roues sur la piste. Je m’en écartai et enfin, la baie des anges m’apparut.<br />
Je
longeai la Prom’ en prenant bien soin de ne pas m’approcher à moins de trois-cent
mètres du littoral. Je dépassai le Negresco, puis le jardin Albert Premier.<br />
C’était
magique de découvrir sous un angle nouveau cet endroit que j’avais parcouru des
milliers de fois. Quand j’atteignis Rauba capeu, je décidai de poursuivre ma
route vers Villefranche-sur-Mer. J’accélérai. Le vent caressait mon visage, les
embruns laissaient sur mes lèvres un goût salé. J’étais grisée. Soudain, je me
raidis : à travers l’eau transparente, j’avais aperçu la pointe d’un
rocher. Je ralentis aussitôt et m’éloignai du bord. Le Mont Boron se dressait
devant moi, révélant ses magnifiques villas invisibles de la route. J’entrai
dans la rade de Villefranche. Les bougainvilliers étalaient leur splendeur en parsemant
de rouge, de fuchsia et de violet les façades des maisons qui se détachaient
sur le ciel d’azur. J’aurais pu me croire au paradis sans l’énorme paquebot
stationné à la sortie de la baie. Refusant de me laisser perturber par le
ronronnement de son groupe électrogène et le ballet incessant des navettes
transportant ses occupants, je déroulai mon ancre, accrochai l’échelle et me
plongeai avec délice dans l’eau encore un peu fraîche de ce mois de juin.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
L’été battait
son plein. Je n’avais plus mis un pied sur une plage. Mon lieu de prédilection
était devenu le cap d’Antibes où je venais mouiller en toute tranquillité,
parfois en compagnie d’amis avec qui nous partagions un verre à la tombée de la
nuit. J’adorais me trouver sur l’eau juste avant que le soleil se couche, quand
la lumière devenue plus douce ravivait les couleurs du paysage qui m’entourait.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Puis un jour, je
décidai de sauter le pas. La mer était d’huile et je sentais déjà le soleil me
brûler les épaules. Une belle journée estivale s’annonçait. Je parcourus le
trajet sans encombre et quarante-cinq minutes après avoir quitté le Cros, les îles
sœurs apparurent devant moi. Je me frayai un passage entre les nombreux bateaux
au mouillage et jetai l’ancre le plus près possible de Sainte-Marguerite, dans
une anse où j’étais souvent venue me baigner. Ne pas avoir à marcher avec le
pique-nique sur le dos me parut un luxe extraordinaire. C’était un dimanche
d’Août et les familles étaient au rendez-vous. Entre les enfants qui
barbotaient sur la plage et ceux qui sautaient des bateaux, l’ambiance ressemblait
davantage à celle d’Aqualand qu’à celle de Robinson Crusoë. Je ne boudai
cependant pas mon plaisir de nager dans l’eau translucide et en m’éloignant un
peu, je trouvai la quiétude que j’étais venue chercher. Vers dix-sept-heures, les
premiers bateaux commencèrent à plier bagages. Allongée sur le pont, la tête
calée sur un coussin, je me réjouissais de les voir partir les uns après les
autres. J’avais prévu de rentrer au crépuscule et j’allais pouvoir profiter de
ma soirée au calme. Je me laissai bercer par le roulis, mes yeux suivant les
oscillations des mats. Je m’assoupis. Un courant d’air frais me fit frissonner.
Le soleil était caché. Je levai la tête et vis de gros nuages noirs. Autour de
moi, plus un plaisancier. Je me précipitai sur mon portable pour consulter la
météo. Pas de réseau. Mon cœur s’affola dans ma poitrine. Pourquoi n’avais-je
pas regardé plus tôt ? Le bateau bougeait de plus en plus et la mer devenait
houleuse. Un éclair zébra le ciel. La première goutte vint s’écraser sur ma
joue au moment où je démarrais, paniquée à l’idée de me retrouver dans une
tempête. Rapidement, des creux se formèrent et un rideau de pluie s’abattit sur
moi. Je voyais les vagues arriver et se fracasser sur la coque, m’inondant au
passage. Je me cramponnai à la barre, trempée, oubliant tout ce que j’avais
appris, me laissant guider par mon instinct. Je tremblais autant de peur que de
froid. Je m’en voulais tant de cet orgueil qui m’avait fait croire que je
pouvais m’en sortir seule. Je me retenais de ne pas hurler, en proie à une
terrible angoisse. J’allais périr en mer et personne ne le saurait. La prudence
me fit renoncer à rentrer à Cagnes et me dirigea vers la terre la plus proche.
Je parvins à m’amarrer à Cannes où la capitainerie m’autorisa à laisser mon
pointu jusqu’au lendemain. J’étais transie, mais tellement soulagée ! J’avais
réussi.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
Qui a dit que
naviguer sur la méditerranée c’était tranquille ?<o:p></o:p></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-mFah5-dh0Z8/XwmSABg56DI/AAAAAAAADbQ/4skRjjXkOpYTGvgzmm47sCEXEfGMmmfcQCLcBGAsYHQ/s1600/LOU%2BPOUNCHUT%2B2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-mFah5-dh0Z8/XwmSABg56DI/AAAAAAAADbQ/4skRjjXkOpYTGvgzmm47sCEXEfGMmmfcQCLcBGAsYHQ/s400/LOU%2BPOUNCHUT%2B2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Copyright Sylvie T</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-26293552381817878212019-06-03T19:18:00.003+02:002019-12-29T11:09:49.586+01:00Elle est étrange ma vie de romancière :<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
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<div class="MsoNormal">
Elle est étrange ma vie de romancière :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Que l’on s’enferme dans un café au milieu du brouhaha ou qu’on préfère comme moi rester dans un lieu calme, même entourés, quand on écrit on est seul. On vit dans notre tête avec des personnages que personne d’autre que nous ne connait : ceux qu’on invente. La plupart du temps, quand je quitte les miens, c’est pour retrouver dans mes lectures ceux d’autres écrivains, tout aussi irréels. Je n’écoute pas la télévision (à part La grande librairie). Je passe plus de temps avec mes amis virtuels sur les réseaux sociaux qu’avec mes amis de chair et d’os. Depuis cinq ans, je vis un peu en dehors du monde réel.<o:p></o:p></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: start;">
</div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-stroke-width: 0px; color: black; font-family: "Times New Roman"; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<div style="margin: 0px;">
La réalité m’a rattrapée brusquement avec le festival du livre de Nice en me sortant de l’ombre pour me faire partager l’affiche avec, outre les auteurs, des personnes renommées du show biz et de la politique. Non pas que cela m’ait impressionnée de les côtoyer car cela a été le cas pendant toute ma carrière, mais alors, en enfilant mon uniforme je troquais mon identité contre celle d’Air France. Me retrouver derrière un comptoir face au public comme je l’avais fait pendant plus de 20ans avec cette fois mon nom posé dessus et un badge « auteur » autour du cou m’a semblé très étrange. J’avais l’impression de jouer un rôle qui n’était pas le mien. Pourtant, ma joie n’était pas feinte et le sourire qui l’exprimait n’avait rien de commercial, mais bizarrement, voir défiler devant moi pêle-mêle des futurs lecteurs enthousiastes et d’autres venus me dire combien ils avaient aimé La compagnie des livres, d’anciens collègues, des personnes rencontrées sur les réseaux sociaux, des amis (vrais ceux-là pour le coup) a semé la confusion dans mon esprit et à un moment j’ai cru perdre pied, ne parvenant plus discerner le vrai du faux. </div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-pn89PtDsnOY/XPVXSXc0fEI/AAAAAAAADUE/lQ7d41xB9Gw4Xjp6qvQI1UtkpoWy--QTQCLcBGAs/s1600/comptoir.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-pn89PtDsnOY/XPVXSXc0fEI/AAAAAAAADUE/lQ7d41xB9Gw4Xjp6qvQI1UtkpoWy--QTQCLcBGAs/s320/comptoir.jpg" width="240" /></a><a href="https://1.bp.blogspot.com/-YI4LlgE8H74/XPVWwRlO0NI/AAAAAAAADT8/SwPXQ93dQJAS8GWx6SWwooVkkHkRNeUHACLcBGAs/s1600/61614293_255722731958983_7527829470787403776_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-YI4LlgE8H74/XPVWwRlO0NI/AAAAAAAADT8/SwPXQ93dQJAS8GWx6SWwooVkkHkRNeUHACLcBGAs/s320/61614293_255722731958983_7527829470787403776_n.jpg" width="240" /></a></div>
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Elle est merveilleuse ma vie de romancière :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
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<div class="MsoNormal">
Ce moment de flottement n’a pas duré longtemps. Je me suis
vite reconnue dans ma nouvelle peau : celle de Pascale Rault-Delmas
auteure, celle dans laquelle je me sens si bien. Il est vrai que la transition
entre la solitude extrême pendant les périodes d’écriture et le bain de foule
dans lequel on se retrouve plongés pendant les salons est brutale mais les deux
sont pour moi des moments de bonheur. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-33114760896493925962019-02-04T18:26:00.001+01:002019-12-29T11:11:00.212+01:00Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous...<b><br /></b>
<b>La Compagnie des livres</b><br />
<br />
J'avais décidé que le nom de la librairie qui allait être le pilier de mon roman serait également son titre. Après avoir longuement réfléchi, j'ai finalement arrêté mon choix sur La Compagnie des livres qui me semblait particulièrement bien illustrer la passion des mes héros.<br />
J'ignorais que quelque part en Normandie, une enseigne de librairie affichait depuis plus de dix ans, ce nom que je pensais sorti tout droit de mon imagination...<br />
Heureusement, à la parution de mon livre, la libraire ne m'a pas tenu rigueur de cette usurpation, bien au contraire. Par chance, elle avait aimé mon histoire et conseillait le roman à ses lecteurs.<br />
A l'occasion du 15e anniversaire de sa librairie, elle m'a invitée à venir les rencontrer à Vernon...<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UPkcxeWPMAI/XFh1qFuxrkI/AAAAAAAADRE/Ddf3wowxMJkvd3Xp7deLzx8p_juNVvMswCLcBGAs/s1600/rencontre%2B%25C3%25A0%2Bvernon.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="770" data-original-width="1600" height="192" src="https://1.bp.blogspot.com/-UPkcxeWPMAI/XFh1qFuxrkI/AAAAAAAADRE/Ddf3wowxMJkvd3Xp7deLzx8p_juNVvMswCLcBGAs/s400/rencontre%2B%25C3%25A0%2Bvernon.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rencontre avec mes lecteurs à La Compagnie des livres le 25 janvier 2019</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="text-align: start;"> </span></div>
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Le samedi précédent ma venue, c'était la nuit de la lecture et à cette occasion, Vernon recevait Caroline Laurent pour parler de son roman co-écrit avec Evelyne Pisier "Et soudain la liberté". Amusante coïncidence, car deux ans auparavant, Caroline, alors éditrice aux éditions Les Escales, avait été intéressée par mon manuscrit et m'avait reçue pour en parler. C'était ma première rencontre avec une éditrice et j'en gardais un souvenir ému. Nathalie, la libraire de La compagnie des livres, mise dans la confidence, nous a offert nos ouvrages réciproques et a servi d’intermédiaire pour que nous puissions nous les dédicacer. </div>
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C'est ainsi que j'ai découvert ce merveilleux roman dont j'ignorais encore l'émouvante histoire.</div>
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<b> Et soudain, la liberté </b><b> </b></div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-jT_2zMLHYgo/XF2hSaBcm5I/AAAAAAAADRQ/MAcfjy7Fkc8DPzGBHSdIhKnjj0iVCMuVQCLcBGAs/s1600/Et-soudain-la-liberte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-jT_2zMLHYgo/XF2hSaBcm5I/AAAAAAAADRQ/MAcfjy7Fkc8DPzGBHSdIhKnjj0iVCMuVQCLcBGAs/s400/Et-soudain-la-liberte.jpg" width="400" /></a><br />
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L'origine de ce roman, c'est avant tout un rendez-vous, une rencontre, une osmose entre deux personnes, une amitié foudroyante. En confiant son manuscrit à Caroline Laurent, jeune éditrice âgée alors de 28 ans, Evelyne Pisier, une femme de 75 ans restée dans l'ombre malgré un passé extrêmement riche, lui a ouvert les portes de son cœur. La relation entre les deux femmes a très vite abouti à une profonde amitié et tous les ingrédients étaient réunis pour transformer les confidences autobiographiques qu'Evelyne avait couchées sur le papier en un magnifique roman à quatre mains. C'était sans compter sur la cruauté de la vie. Evelyne Pisier a été emportée brutalement par la maladie, laissant son éditrice et amie avec le roman inachevé et la promesse de le terminer sans elle.</div>
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Caroline Laurent a formidablement bien tenu sa parole et ce livre est d'autant plus émouvant qu'elle en a fait un double roman. Parallèlement à l'histoire passionnante, légèrement romancée d'Evelyne et de sa mère, rebaptisées Lucie et Mona Desforêt dans le texte, Caroline nous fait partager l'avancement de l'écriture de ce livre avec ses doutes, ses découragements et ses joies. Des thèmes très forts sont abordés dans ce roman: patriarcat, racisme, homophobie, colonisation autant de situations vécues par Evelyne Pisier qui eut également une liaison amoureuse avec Fidel Castro.</div>
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Ce livre m'a vraiment emportée et je souhaitais partager mon enthousiasme.</div>
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Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. J'ai rencontré Caroline le 7 novembre 2016. Deux mois à peine après sa merveilleuse rencontre avec Evelyne. Ce jour-là, la magie n'a pas opéré entre nous. Et puis il y a eu Vernon et cet échange de dédicaces. Il y a eu ce livre, qui m'a tant touchée et m'a fait découvrir la belle personne qui se cachait derrière la jeune éditrice qui avait raturé mon manuscrit. Je n'avais pas compris alors, qu'elle avait déjà "mis les mains dans le cambouis", selon son expression.</div>
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J'espère que le hasard nous donnera à nouveau rendez-vous.</div>
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-83716842984003135792018-01-02T15:25:00.000+01:002019-12-29T11:12:02.398+01:00Cette nouvelle année qui commence, j'aimerais la dédier à l'amour.<br />
Cette nouvelle année qui commence, j'aimerais la dédier à l'amour.<br />
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Je vais demander à ceux que je sens ricaner et lever les yeux au ciel en se disant"quelle nunuche, celle-là", de bien vouloir quitter ma page discrètement, mon message ne les concerne pas.<br />
A l'appellation condescendante de "bisounours", qui m'est donnée de manière récurrente, je préférerais celle de "cœur sur pattes", car les bisous ne sont pas à, mon sens, un gage d'amour. Je précise que l'amour auquel je fais référence, ne se borne pas à la passion, née de phéromones ou autres hormones du désir, qui, lorsqu'elle est partagée, nous renvoie, tel le miroir de Narcisse, notre propre image à travers les yeux de celui qui nous aime. L'amour, dont je voudrais vous parler, est celui qui nous brise le cœur quand l'autre a de la peine et nous remplit de bonheur quand on le voit heureux. L'autre, c'est n'importe qui, un inconnu, un voisin, un ami, un chat, un éléphant,un être vivant. Mon but n'est aucunement d'être moralisatrice. Comme bon nombre de mes contemporains qui ont reçu, comme moi, une éducation chrétienne, j'ai été assénée d' "aime-ton prochain comme toi-même", par des personnes qui n'étaient pas elles-mêmes en odeur de sainteté. Comment, en effet, accorder du crédit à ces paroles, lorsqu'elles sont prononcées par un prêtre( ce fut mon cas) dont les sermons du dimanche consistent à humilier ses paroissiens en public. Pourtant, cette phrase, si on l'exclut du contexte des dix commandements de la bible, est la définition même de l'empathie, ce mot à la mode, qui, au même titre que bienveillance, est souvent employé, mais rarement appliqué. L'amour, dont je vous parle, c'est aussi la tolérance, l'acceptation des différences, qu'elles soient physiques, mentales ou culturelles, sans jugement. Aimer l'autre c'est avant tout le respecter.<br />
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Alors, vous me suivez? 2018, année de l'amour?<br />
<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-27782440406031525932017-05-01T16:37:00.000+02:002019-12-29T11:12:38.704+01:00Premier Mai<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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Pendant près de trente ans, le premier mai a été pour moi un jour travaillé comme les autres, dont la seule particularité était son côté lucratif. A une époque, révolue depuis longtemps, la direction gratifiait chaque employée présente ce jour là, d'un brin de muguet (Mais au fait, pourquoi seulement les femmes?). S'il m'est arrivé de recevoir de la part d'un passager attentionné le fameux porte-bonheur, jamais mon compagnon n'a cédé à la tradition et chaque premier mai, j'ai espéré en vain les petites clochettes blanches.<br />
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Ce matin, en allant faire mon footing à Cagnes sur mer, je pensais croiser des vendeurs à la sauvette et j'ai eu la surprise de n'en rencontrer aucun. Était-ce la pluie, tombée au petit matin, qui les avait découragés ou serait-ce interdit à présent? J'ai gardé le souvenir de ces ballades en forêt où nous allions cueillir le muguet du premier mai pour nous faire un peu d'argent de poche. Deux tréteaux et une planche sur laquelle nous installions notre récolte, Un seul brin entouré de feuilles suffisait et nous ne devions pas être trop gourmands car la concurrence était rude. Certains plus imaginatifs avaient repiqué les brins dans des pots, mais je ne suis pas sûre que les racines y étaient.<br />
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Je ne veux pas de ce muguet inodore cultivé sous serre à la seule fin d'être vendu le premier mai dans les grandes surfaces et chez les fleuristes patentés. Le bonheur, on a tous les jours de l'année pour se le souhaiter et quant au muguet, je vais en planter dans mon jardin et je le regarderai pousser.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-iY149q1f3Dc/WQc1xoMZW_I/AAAAAAAACeM/QBWaIsYGNm4f2S0bgN939O-emThYcBHYgCEw/s1600/muguet.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://4.bp.blogspot.com/-iY149q1f3Dc/WQc1xoMZW_I/AAAAAAAACeM/QBWaIsYGNm4f2S0bgN939O-emThYcBHYgCEw/s1600/muguet.jpg" /></a></div>
Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-77616260070119879792017-04-15T16:34:00.001+02:002017-04-15T16:34:28.781+02:00Quand un rêve devient réalité...<br />
C'est ce qui est arrivé à Paul Ivoire.<br />
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Il avait écrit douze romans, sans jamais les publier, jusqu'à ce qu'il remporte un concours de pitch organisé au salon du livre 2016 par la plateforme d'autoédition <a href="http://www.librinova.com/" target="_blank">librinova</a><br />
Ensuite, tout est allé très vite. Autoédition, atteinte des 1000 ventes, contrat d'agent, publication.<br />
Après avoir connu le succès en numérique, le livre, rebaptisé "A chacun son rêve", est à présent en librairies, aux éditions Anne Carrière.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-iEMMaeFRLJE/WPIpDheDNqI/AAAAAAAACaQ/x9ApTYiF6A0gRoRDqfuzjqpP3cxjuBc2ACLcB/s1600/a%2Bchacun%2Bson%2Breve.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-iEMMaeFRLJE/WPIpDheDNqI/AAAAAAAACaQ/x9ApTYiF6A0gRoRDqfuzjqpP3cxjuBc2ACLcB/s320/a%2Bchacun%2Bson%2Breve.jpg" style="cursor: move;" width="218" /></a>Qui n'a jamais rêvé de gagner au loto et imaginé ce qu'il ferait de son argent? De radicalement changer sa vie? Sylvain Balmont, le héros du livre, ne se pose pas ce genre de questions. Il a remporté le jackpot de l'Euromillions dans des circonstances qui ne lui permettent pas de profiter sereinement de sa fortune. Il a gagné, grâce à un SDF, qui a rempli la grille pour lui, et ce dernier décède sans lui laisser le temps de le remercier. Sylvain se met alors en quête de son passé, pour essayer de le connaitre et d'exaucer ses vœux à titre posthume. Ses recherches le mènent dans un petit village de Bourgogne, où il se heurte à l'hostilité des habitants en réveillant des histoires peu reluisantes, et pour réhabiliter la mémoire de son bienfaiteur il perce un secret bien gardé. </div>
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L'idée originale de ce roman donne envie au lecteur de s'y plonger, et son intrigue est si bien ficelée, qu'elle le tient en haleine jusqu'au dénouement. </div>
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Si l'argent est inévitablement en toile de fond, ce n'est pas le moteur de l'histoire, qui est guidée par les états d'âme du héros. L'auteur a su dématérialiser le sujet en développant les rapports humains dans une France profonde, où sont ancrées les vieilles rancœurs et les querelles de clocher.</div>
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L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue.<br />
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Merci à Paul Ivoire de m'avoir fait passer un excellent moment de lecture.<br />
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-60086765325112174902016-11-15T17:20:00.000+01:002019-02-12T22:57:22.607+01:00Diane PEYLIN, une auteure à la plume magique<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-U6mgFv0hfHY/WCsK1VQS5SI/AAAAAAAAB94/zoeJq7jjFO8oBgp4idMtXCh7IxUGgqa9gCEw/s1600/%25C3%25A0%2Bl%2527endroit%2Bo%25C3%25B9%2Belles%2Bnaissent.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-U6mgFv0hfHY/WCsK1VQS5SI/AAAAAAAAB94/zoeJq7jjFO8oBgp4idMtXCh7IxUGgqa9gCEw/s320/%25C3%25A0%2Bl%2527endroit%2Bo%25C3%25B9%2Belles%2Bnaissent.jpg" width="205" /></a></div>
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<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">J'ai découvert Diane Peylin un peu par hasard, attirée par le thème de ce roman dont j'ai écrit la chronique un an après l'avoir lu.</span></span></span></span></span></span><br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">Membre d'une association humanitaire (</span></span></span></span><a href="http://www.asama.fr/" target="_blank"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">ASAMA</span></span></span></span></a><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">) qui apporte son soutien aux enfants d'un village malgache, je suis particulièrement sensible aux ouvrages qui traitent de Madagascar. Ce livre m'a enchantée.</span></span></span></span><br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">Deux enfants naissent en même temps. L'une sous un arbre, à Madagascar, l'autre dans un hôpital en France. Deux destins parallèles. L'un dans l'amour et la misère, l'autre dans le confort et la sécheresse du cœur.</span></span></span></span><br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"> Entraînés par la plume poétique de Diane Peylin, nous plongeons tour à tour dans leurs deux univers si différents. Ce roman est d'une richesse infinie. On y retrouve l'atmosphère de Madagascar, tant ses senteurs épicées, que ses croyances et son mode de vie, si difficiles à concevoir pour nous les vahazas.</span></span></span></span><br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"> Un livre plein d'émotions qui génère une foule d'interrogations une fois refermé, et peut-être aussi une remise en question...</span></span></span></span></span></span><br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">Paul Coelho a eu un coup de cœur pour ce roman, il est loin d'être le seul! </span></span></span></span></span></span></div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-WFvcFJj-j9w/WCsohHaNZLI/AAAAAAAAB-A/AVu0dOrNGtoTfDEbVPRuRkQV01YaCtT-gCEw/s1600/m%25C3%25AAme%2Bles%2Bpecheurs%2Bont%2Ble%2Bmal%2Bde%2Bmer.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-WFvcFJj-j9w/WCsohHaNZLI/AAAAAAAAB-A/AVu0dOrNGtoTfDEbVPRuRkQV01YaCtT-gCEw/s400/m%25C3%25AAme%2Bles%2Bpecheurs%2Bont%2Ble%2Bmal%2Bde%2Bmer.jpg" width="248" /></a></div>
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<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">J'avais à peine découvert Diane Peylin, que j'apprenais, en la suivant sur facebook, qu'elle allait sortir un nouveau livre. Je l'ai acheté avec l'esprit critique de quelqu'un qui a adoré l'ouvrage d'un auteur et a peur d'être déçu par le suivant. Mes craintes se sont vite dissipées. Dès la première page, j'ai retrouvé ce style très particulier qui m'avait tant plu. De courtes phrases, une succession de mots, qui riment parfois et résonnent comme une musique. Et je me suis à nouveau laissé emporter.</span></span></span></span></span></span><br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">Dans ce roman qui se passe sur une île du sud, certainement espagnole, mais qui pourrait aussi bien être la Corse ou la Sicile, on a le sens du devoir mais pas de l'amour. Une histoire de famille, avec ses secrets et ses non-dits, pleine de sensibilité et de pudeur, où l'émotion est encore au rendez-vous.</span></span></span></span></span></span><br />
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<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">J'attends le suivant avec impatience.</span></span></span></span></span></span><br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-F7rbKUnYHCA/XGMht6L__cI/AAAAAAAADRg/IiDU6BMk3qooI_Cb397iiHFZ1rWamh-hgCEwYBhgL/s1600/La-Grande-Roue.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-F7rbKUnYHCA/XGMht6L__cI/AAAAAAAADRg/IiDU6BMk3qooI_Cb397iiHFZ1rWamh-hgCEwYBhgL/s320/La-Grande-Roue.jpg" width="320" /></a></div>
Je suis encore étourdie par cette grande roue sur laquelle je me suis laissé entraîner, sans savoir très bien où j'allais, portée par le rythme des mots avec lesquels Diane Peylin sait si bien jouer. J'aime décidément beaucoup le style si particulier de cette auteure, à la fois très simple et tellement musical.<br />
Le début est un peu déroutant, intercalant l'histoire de quatre personnages au comportement étrange dont on se demande quel est le lien entre eux. Puis peu à peu on entre dans leur intimité et on partage leurs angoisses pour se laisser surprendre par le dénouement.<br />
<span style="vertical-align: inherit;"><span style="vertical-align: inherit;">Un roman puissant.</span></span><br />
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-72190608469294441052016-10-27T23:01:00.000+02:002016-10-28T21:43:33.748+02:00"J'aurais voulu être une instit" Episode 6<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<h2 style="clear: both; text-align: center;">
</h2>
<h2 style="clear: both; text-align: center;">
Retour à la tradition et fin d'un beau rêve</h2>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-mApPYD2nO0g/WBB4H4N8TXI/AAAAAAAAB6g/oIqOabwgSW0uP2fl8T_hll7MTRolK8J_ACLcB/s1600/27711066-Les-enfants-des-coles-de-lire-une-le-on-Banque-d%2527images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="254" src="https://4.bp.blogspot.com/-mApPYD2nO0g/WBB4H4N8TXI/AAAAAAAAB6g/oIqOabwgSW0uP2fl8T_hll7MTRolK8J_ACLcB/s320/27711066-Les-enfants-des-coles-de-lire-une-le-on-Banque-d%2527images.jpg" width="320" /></a></div>
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Est-ce l'intrusion progressive des parents dans l'école qui a entraîné la dévalorisation du métier d'enseignant où est-ce le contraire?<br />
Dans les années 80, si l'instituteur avait perdu le statut de notable qui lui avait été conféré au début du siècle, il avait conservé l'image de celui qui détient le savoir et était respecté. Du moment qu'il appliquait le programme imposé par l'académie, son travail n'était pas contesté par les parents, qui, pour la plupart, suivaient docilement ses consignes, quitte à compléter à la maison ce qui leur semblait insuffisant. Il y avait bien des grincheux et des parents qui pensaient avoir engendré un génie, mais les revendications franchissaient rarement le seuil de l'école, domaine réservé aux enseignants.<br />
J'avais entendu certaines de mes amies instits parler des parents de manière condescendante, tandis que d'autres étaient plutôt sur leurs gardes et je trouvais dommage d'établir ainsi des barrière entre parents et enseignants alors que leur but était commun.<br />
Aussi j'attendais beaucoup de la journée "portes ouvertes" où nous avions préparé des mises en scène destinées à inciter les parents à participer à la vie scolaire de leurs enfants. Ce fut un fiasco. A peine cinq ou six parents se donnèrent la peine de se déplacer. Je ravalais ma déception devant les enfants, essayant de comprendre la raison de leur défection et en tirais la conclusion qu'il fallait les attirer autrement.<br />
J'eus une idée de génie, enfin je le croyais, toute naïve que j'étais. Puisque j'avais le droit d'emprunter un nombre illimité de livres, j'allais prendre également des romans pour adultes et dédier un rayon de la bibliothèque aux parents. Je me régalais d'avance de ce futur partage, choisissant avec soin des lectures qui m'avaient particulièrement plu. Il ne s'agissait pas d'instruire les parents mais de les distraire et de ce fait, mon choix s'était porté sur des romans légers.<br />
Poussés par la curiosité, de nombreux parents vinrent voir cette curieuse bibliothèque placée dans l'antre de leurs chérubins. Quelques uns furent intéressés et repartirent avec un livre. Je profitais de leur présence dans l'école pour leur expliquer ce que nous faisions avec les élèves et certains furent carrément emballés. Hélas, parmi nos visiteurs, il n'y avait pas que des gens bienveillants.<br />
Quelques mois plus tard, le directeur reçut la visite surprise d'un inspecteur qui lui demanda de voir les carnets scolaires des enfants. Or, avec la méthode Freinet, il n'y a pas de notes. Sans écouter ses explications, il lui mit un avertissement et voulut immédiatement visiter les lieux. Si j'avais été présente ce jour là, peut-être aurais-je trouvé les mots pour me défendre lorsqu'il s'est dirigé vers le rayonnage des parents en demandant d'un air dédaigneux :"C'est ce genre de littérature que vous enseignez aux enfants que nous vous confions?" J'avais eu le malheur de mettre un livre de Guy des Cars, cet auteur à succès si méprisé des intellectuels qui le surnommaient "Guy des gares" prétendant que ses livres étaient des romans de gare.<br />
Le verdict est tombé peu après. Suite à une pétition des parents dénonçant une mauvaise méthode d'enseignement, confirmée par l'inspecteur de l'académie, l'équipe pédagogique de l'école allait être remplacée à la rentrée prochaine. Quant à moi, j'allais devoir prendre mes cliques et mes claques, où plus exactement rendre mes livres, car les nouveaux enseignants, selon le vœux des parents d'élèves, allaient reprendre la méthode traditionnelle où je n'avais plus ma place.<br />
<br />
Mais je n'avais pas dit mon dernier mot et quelques années plus tard, je m'introduisais à nouveau dans une école.<br />
Suite la prochaine fois...<br />
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<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-2474604678507817692016-10-19T22:22:00.000+02:002016-10-19T22:46:10.514+02:00"J'aurais voulu être une instit" Episode 5<h2 style="clear: both; text-align: center;">
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Une bibliothèque à l'école</h2>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-OCnJhMKTy7M/WAZ-q9S-2SI/AAAAAAAAB5A/wWKhAwCAaAMmCrRWpMu9AXhPAncHuGdPQCLcB/s1600/livres-de-lecture-mignons-de-garon-49394058.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://4.bp.blogspot.com/-OCnJhMKTy7M/WAZ-q9S-2SI/AAAAAAAAB5A/wWKhAwCAaAMmCrRWpMu9AXhPAncHuGdPQCLcB/s1600/livres-de-lecture-mignons-de-garon-49394058.jpg" /></a></div>
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Les enseignants m'avaient donné carte blanche pour l'atelier lecture où ils me confiaient les élèves par petit groupe. J'attendais avec impatience mes jours de repos pour pouvoir me livrer à ma passion et lire aux enfants, des livres que j'avais sélectionnés avec soin. Devant leur intérêt croissant, je leur proposais de choisir eux-même la prochaine lecture dans la bibliothèque que j'avais mise à leur disposition.<br />
J'organisais des animations pour les plus grands où chacun tentait de m'expliquer ce qu'il avait retenu de mes histoires et j'étais stupéfaite de constater le calme dans lequel se déroulaient ces activités. Jamais je n'ai eu besoin de hausser le ton mais je dois préciser que seuls les volontaires étaient présents. Au début, j'avais toujours à peu près les mêmes enfants mais peu à peu mes séances de lecture eurent de plus en plus de succès et il fallut une gestion scrupuleuse de la part des instits pour les répartir équitablement.<br />
Je leur permis à tour de rôle de rapporter leur livre préféré à la maison pour pouvoir le lire avec leurs parents, m'assurant qu'ils ne le garderaient pas trop longtemps chez eux et cela fonctionna plutôt bien.<br />
<br />
Les parents, qui étaient pourtant les bienvenus dans l'école étaient rares à nous rendre visite et ignoraient notre façon de fonctionner. Je me surprends à dire nous, car bien que ne faisant pas officiellement partie de l'équipe, j'étais totalement impliquée.<br />
<br />
Je me sentais tellement concernée que je fus réellement affectée par ce qu'il lui arriva.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-z0RceMZk0No/WAfYOS9ySVI/AAAAAAAAB5Y/i0QTrrnROCAD0FHyL4ENqoVKOcEdWsyawCLcB/s1600/lecture%2Benfants.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://3.bp.blogspot.com/-z0RceMZk0No/WAfYOS9ySVI/AAAAAAAAB5Y/i0QTrrnROCAD0FHyL4ENqoVKOcEdWsyawCLcB/s1600/lecture%2Benfants.jpg" /></a></div>
A SUIVRE<br />
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-88033422298449051342016-10-03T17:13:00.000+02:002016-10-03T22:56:22.962+02:00"J'aurais voulu être une instit" Episode 4<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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De la cantine à la classe : la réalisation d'un rêve</h2>
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En 1983,on n'avait pas encore inventé les "intervenants extérieurs"*</div>
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Les membres du corps enseignants ne voyaient pas d'un bon œil l'intrusion d'étrangers dans l'école. Ce n'était pas pour une raison de sûreté, vigie pirate n'existait pas, mais les parents n'étaient pas les bienvenus dans les classes, en dehors des réunions où leur rôle était avant tout d'écouter.<br />
<br /></div>
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<div>
Les utilisateurs de la méthode Freynet, eux, étaient des précurseurs en la matière, accueillant librement les parents et n'hésitant pas à collaborer avec eux. Ma chance fût d'être tombée sur une telle équipe!Je n'étais pas encore maman d'élève, mais mon enthousiasme était tel qu'ils ne tardèrent pas à me proposer une collaboration.</div>
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Ma grande passion, en dehors des enfants, a toujours été la lecture. Les étoiles dans mes yeux eurent raison du directeur quand je lui en parlai et il me laissa carte blanche pour réaliser mon projet et tenter de communiquer cette passion aux élèves. </div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-PWF7QxtHRAE/V-ZHNVIu2DI/AAAAAAAABzw/eZ6o2dqrS9swKazzL9dtZl9tkVKHA8LxwCEw/s1600/petite%2Bfille%2Blivres.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-PWF7QxtHRAE/V-ZHNVIu2DI/AAAAAAAABzw/eZ6o2dqrS9swKazzL9dtZl9tkVKHA8LxwCEw/s400/petite%2Bfille%2Blivres.png" width="282" /></a></div>
<div>
Ce ne fût pas simple. Tout d'abord, je découvris qu'il n'y avait pas de livres à l'école et je dus solliciter les personnes de mon entourage. Les albums quasi neufs que je récupérai, probablement des cadeaux offerts par des personnes n'ayant aucune notion de pédagogie, finirent par m'encombrer. Ce n'était pas dans ce genre d'ouvrages que j'allais attiser la fibre littéraire de mes lecteurs en herbe. Je n'avais pas encore de livres d'enfants à la maison et l'école n'avait aucun budget pour en acheter.<br />
Je me rendis alors compte que j'avais été un peu ambitieuse en prenant seule cette responsabilité et fis part de mon problème à l'équipe municipale du village.<br />
J'ignorais qu'il existait des partenariats entre les écoles et les bibliothèques municipales. Je ne sais pas comment les choses se sont organisées, mais toujours est-il que je me suis retrouvée avec une carte, m'autorisant à me servir dans la plus grande bibliothèque de la région en nombre illimité de livres.<br />
Il ne me restait plus qu'à installer quelques coussins et j'allais pouvoir commencer mes séances de lecture.<br />
<br />
A SUIVRE...<br />
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<div>
<i style="color: blue;">«</i><i><span style="color: blue;"> </span></i><i style="color: blue;"> L’intervenant extérieur apporte un éclairage technique ou une autre forme d’approche qui enrichit l’enseignement et conforte les apprentissages conduits par l’enseignant, il ne se substitue pas à lui. </i></div>
<i style="color: blue; font-family: "times new roman";">(<b>Circulaire du 3 juillet 1992</b>) </i><i style="font-family: "times new roman";"><span style="color: blue;">Il s’agit, en effet de permettre aux établissements scolaires d’êtres mieux ouverts sur le monde extérieur, tout en donnant aux enseignants les moyens de vérifier la qualité des prestations fournies aux élèves dont des intervenants auraient momentanément la charge</span></i><i style="color: blue; font-family: "times new roman";">»</i></div>
Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-32199921230201327482016-09-28T14:37:00.001+02:002016-09-28T14:45:13.403+02:00Où est la frontière entre l'hommage et le voyeurisme? "Mémorial tour" de Chris Simon: le tourisme noir poussé à l'extrême<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">Où finit l'hommage et commence le voyeurisme? Résidente niçoise, c'est la question que je me pose lorsque je circule avec mon vélo sur la promenade des Anglais et que je vois les touristes rassemblés devant la multitude de bouquets de fleurs déposés en mémoire des victimes de l'attentat du 14 juillet, certains recueillis, d'autres se prenant en selfie devant; c'est joli, on voit la mer au fond. Les petits jouets en peluche posés par terre rappellent qu'il y avait beaucoup d'enfants; c'est encore plus émouvant... </span><br />
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">Les gens sont férus de sensationnel et les médias nous jettent en pâture toutes les catastrophes en insistant sur le malheur des victimes. De l'empathie au voyeurisme il n'y a qu'un pas.</span><br />
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">J'ai mis du temps après l'attentat, avant de retourner sur ce que nous appelons "la prom". Je sais que certains ont eu, au contraire, besoin "d'exorciser" en revenant sur les lieux de l'horreur et je peux le comprendre. Mais qu'en est-il des gens qui ont fait le déplacement pour voir "en vrai", l'endroit que les chaînes de télévisions ont passé en boucle?</span><br />
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">C'est ce qu'a évoqué pour moi le très original roman de Chris Simon: Mémorial tour. </span><br />
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-P8LO2kz5fi4/V-uRINc5XcI/AAAAAAAAB1g/Y4wwup3KbmM_Mzfc6bACA0AC6IrezoItACEw/s1600/MEMORIAL%2BTOUR.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://1.bp.blogspot.com/-P8LO2kz5fi4/V-uRINc5XcI/AAAAAAAAB1g/Y4wwup3KbmM_Mzfc6bACA0AC6IrezoItACEw/s1600/MEMORIAL%2BTOUR.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">e<a href="https://www.amazon.fr/M%C3%A9morial-Tour-roman-Chris-Simon-ebook/dp/B01E98ADLO/ref=cm_cr_arp_d_product_top?ie=UTF8" target="_blank">n vente sur amazon</a></td></tr>
</tbody></table>
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">Suite à une surprise de son mari, l’héroïne se retrouve dans un voyage organisé, censé faire revivre aux participants la déportation. Ce qu'ils </span></span></span><span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">imaginaient être un simple</span><span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"> jeu de rôle se transforme peu à peu en cauchemar.</span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">Ce livre très vivant, écrit un peu comme un reportage avec beaucoup de dialogues et de descriptions, nous transpose littéralement dans la peau des personnages et nous fait vivre leurs angoisses en direct. Mais s'il en a le rythme, ce roman est loin s'être un simple thriller. Il nous rappelle les horreurs des camps de concentrations et une fois terminé, il génère une foule d'interrogations. </span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">Sur ce tourisme noir, qui, sans être poussé à l’extrême comme dans l'histoire, existe bel et bien. Sur le besoin de sensations fortes et de mise en danger, alimenté par les émissions de télé-réalité. Sur le voyeurisme. Sur les médias.</span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">Et où met-on le devoir de mémoire dans tout ça? </span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;"><br /></span></span></span>
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">Après un livre aussi riche, un débat s'impose. </span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;"><br /></span></span></span>
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">Si vous voulez en savoir plus, retrouvez Chris Simon sur :</span></span></span><br />
<a href="http://chrisimon.com/tentative-de-tracer-lhistoire-dun-roman-memorial-tour/" target="_blank">Tentative de retracer l'histoire du mémorial tour</a><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13px;"> </span></span></span>Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-10169911367795894812016-09-23T21:56:00.000+02:002016-09-24T11:36:05.171+02:00"J'aurais voulu être une instit" Episode 3<h2>
</h2>
<h2>
Une école pas comme les autres</h2>
<div>
<br /></div>
De mes passages fugaces dans les écoles primaires, j'avais gardé le souvenir de gamins courant dans tous les sens et se bousculant dans la cour de récréation. Aussi, quand je découvris que les enfants de maternelle, dont j'allais être responsable pendant le repas, n'étaient pas séparés des autres, je m'inquiétai pour leur sécurité.<br />
Je me rendis vite compte que mes craintes n'avaient pas raison d'être, car contrairement à ces écoles dont les élèves sortaient surexcités des classes, là, ils étaient parfaitement calmes, les plus grands aidant même les petits à s'habiller. Je n'en croyais pas mes yeux.<br />
Que se passait-il dans cet établissement? Ce n'était quand même pas l'air de la campagne?<br />
<div>
J'étais tellement stupéfaite que je n'ai pas pu m'empêcher d'aller demander aux enseignants, deux hommes en l'occurrence, quel était leur secret. J'ai aussitôt vu la fierté s'afficher sur leur visage, car effectivement ils avaient une recette. Ils employaient une technique que je connaissais pour l'avoir rencontrée dans mes nombreux manuels de pédagogie : la méthode Freinet.<br />
Cette méthode, pas toujours très bien vue des parents, m'avait convaincue depuis longtemps, comme son homologue "Montessori", pratiquée par une amie qui m'avait accueillie dans sa classe.<br />
Elle est fondée sur l'autonomie de l'enfant, l'absence de compétition (pas de notes), l'entraide et le respect du rythme de chacun. Les enfants doivent être heureux d'aller en classe, et sincèrement, c'est l'impression qu'ils m'ont donnée.<br />
<br /></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/--gSsyw03Bkc/V-WGVHORT5I/AAAAAAAABzY/6DCqmfMP_aAwdn5QPWHNTv58J_3pxbgPACLcB/s1600/11763984-Ecole-symbol-The-livre-pour-enfants-de-sciences-Banque-d%2527images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="293" src="https://3.bp.blogspot.com/--gSsyw03Bkc/V-WGVHORT5I/AAAAAAAABzY/6DCqmfMP_aAwdn5QPWHNTv58J_3pxbgPACLcB/s400/11763984-Ecole-symbol-The-livre-pour-enfants-de-sciences-Banque-d%2527images.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
A SUIVRE...</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-70975684338213926812016-09-21T21:03:00.000+02:002016-09-21T21:07:38.045+02:00De l'éclair à l'ouragan. "Au bout du chemin" de Cetro: un livre bouleversant<br />
<br />
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<h2 style="text-align: justify;">
J'ai acheté "Au bout du chemin" lors d'une<span style="text-align: start;"> vente éclair d'Amazon* qu'</span>Azel Bury partageait avec Cetro. Je ne connaissais pas l'auteur, ni même le thème du livre. Bien m'en a pris!</h2>
<h2 style="text-align: justify;">
J'ai découvert un chef d'oeuvre...</h2>
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<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-KlC68-gGIoo/V-KUQYrEqEI/AAAAAAAABy8/XpSfpN12XoITm5jGTi-qklkh0RSktkCCgCEw/s1600/au%2Bbout%2Bdu%2Bchemin.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-KlC68-gGIoo/V-KUQYrEqEI/AAAAAAAABy8/XpSfpN12XoITm5jGTi-qklkh0RSktkCCgCEw/s320/au%2Bbout%2Bdu%2Bchemin.jpg" width="191" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.amazon.fr/Au-bout-du-chemin-Cetro-ebook/dp/B01F1545CW/ref=cm_cr_arp_d_product_top?ie=UTF8" target="_blank">En vente sur Amazon</a></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Franck est un vieil homme bientôt centenaire, abandonné de tous, condamné à rester sur un lit d'hôpital à manger une nourriture insipide auprès d'un voisin de chambre inconscient et malodorant. Sa vie ne présentait plus d’intérêt, jusqu'à ce qu'une oreille attentive s’intéresse à son passé et qu'il se lance dans un récit captivant.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dès la première page, on est happés par l'histoire et ça va crescendo. On se transpose dans la vie de Franck enfant et on vibre avec les personnages. Le style est excellent, les dialogues sont plus vrais que nature et les émotions nous submergent. Ce roman où des sujets forts comme les rapports sociaux ou l'écologie sont évoqués, nous fait sourire et pleurer. Il nous prend aux tripes.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Au bout du chemin" est un livre digne d'un grand prix littéraire.</div>
<div style="text-align: justify;">
J'espère que Cetro ira loin, il le mérite.</div>
<div style="text-align: justify;">
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*<i>Qu'est-ce qu'une vente éclair?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Chaque jour Amazon propose deux livres, sélectionnés préalablement, à un prix réduit. Cette promotion, qui ne dure que 24h, entraîne généralement des ventes en masse, propulsant les livres en question dans le top 100 des ventes, et bien souvent aux premières places. Tous les auteurs indépendants aspirent à ce référencement qui est leur seul moyen d'être visibles.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
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<div style="text-align: justify;">
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-6995963436852291612016-09-12T16:36:00.000+02:002016-09-12T22:45:40.485+02:00 Hashtag JeudiAutoedition ou comment découvrir des auteurs de talent<br />
<br />
Comment sortir de l'ombre quand on est un auteur inconnu et de surcroît, auto-édité?<br />
En se regroupant sur les réseaux sociaux pour s'aider mutuellement à promouvoir ses œuvres, comme le font les nombreux groupes d'auteurs sur Facebook. On peut aussi communiquer sur twitter où les blogueurs et les chroniqueurs, à l’affût d'une nouvelle lecture, sont très présents.<br />
Le "hashtag JeudiAutoEdition"est un événement hebdomadaire créé sur twitter, dont le but est de faire partager sa lecture d'auteur auto-édité du jour. C'est en y participant chaque semaine que j'ai découvert la talentueuse Flo Renard.<br />
<br />
<br />
Bien que leurs héros soient tous deux paraplégiques et gays, ces deux romans sont totalement différents. Enfin, pas tout à fait... ils ont en commun cette sensibilité que Flo Renard sait si bien nous transmettre à travers sa jolie plume.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-1RhlUyWRCZ0/V9WSwVGPq0I/AAAAAAAABwk/wVMM-A9Pcacopm9ZO_YLyl6pypSy8iUygCLcB/s1600/aux%2Bpetites%2Bheures%2Bde%2Bla%2Bnuit.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-1RhlUyWRCZ0/V9WSwVGPq0I/AAAAAAAABwk/wVMM-A9Pcacopm9ZO_YLyl6pypSy8iUygCLcB/s320/aux%2Bpetites%2Bheures%2Bde%2Bla%2Bnuit.jpg" width="221" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.amazon.fr/Aux-petites-heures-nuit-Renard-ebook/product-reviews/B00WDDIEUU/ref=dpx_acr_txt?showViewpoints=1" target="_blank">En vente sur Amazon</a><br /></td></tr>
</tbody></table>
"Aux petites heures de la nuit" se déroule dans un centre de rééducation pour handicapés moteur. Benjamin, qui vient de perdre l'usage de ses jambes accidentellement, voit s'écrouler son avenir de violoniste virtuose.<br />
Envoûtés par la musique, présente tout au long du roman, on se laisse emporter par l'histoire de cet adolescent en mal de vivre, ou se mêlent amitié, amour et mystère. Le style est léger, les sentiments puissants et le soupçon de paranormal crée un suspens qui nous tient en haleine.<br />
Un roman vraiment très riche qui ne s'oublie pas.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-gdy1PgYeHhQ/V9WhSQgv0aI/AAAAAAAABw0/rNlFM_CAKa0OJmXsdmeptIt1v1LPjed9QCLcB/s1600/Marathon%2Bmen.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-gdy1PgYeHhQ/V9WhSQgv0aI/AAAAAAAABw0/rNlFM_CAKa0OJmXsdmeptIt1v1LPjed9QCLcB/s320/Marathon%2Bmen.jpg" width="222" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.amazon.fr/Marathon-men-Flo-Renard-ebook/product-reviews/B01JEMA4H8/ref=dpx_acr_txt?showViewpoints=1" target="_blank">En vente sur Amazon</a></td></tr>
</tbody></table>
<br />
"Marathon men" met en scène Victorien, paraplégique de naissance, parfaitement autonome et Gwenaël, un jeune homme valide, en quête d'estime de soi. Le combat que vont mener les deux hommes, portés par leur amour, est évoqué avec humour. Si le sujet n'en reste pas moins grave, l'autodérision, à travers laquelle les héros appréhendent leurs difficultés, le rend plus léger.<br />
La plume de Flo Renard est toujours aussi délicieuse et ce livre délivre un beau message d'espoir.<br />
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<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-30523304852042456762016-09-08T22:38:00.000+02:002018-12-01T17:58:12.395+01:00 "J'aurais voulu être une instit" Episode 2 <br />
<h2>
Une école à la campagne</h2>
<b style="clear: right; color: blue; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: right;"></b><br />
<div>
<b style="clear: right; color: blue; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: right;"><b style="clear: right; color: blue; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: right;"><br /></b></b></div>
<b style="clear: right; color: blue; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: right;">
</b>
<div>
<b style="color: blue;"><i>Le réveil au chant du coq,</i></b></div>
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Le lait tiède et écumeux,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>les œufs tous frais à la coque</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Nous en rêvions tous les deux,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Ne respirer que l'air pur,</i></b></span></span><br />
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-9ZHfBZ1ghI8/V9GUY2FgsII/AAAAAAAABvo/2lJkiYFh79Y1DkyYMiyg9Vaha69UdsHDgCLcB/s1600/29462393-Collection-de-dessins-d-enfants-animaux-nature-objets-des-enfants-mignons-Banque-d%2527images.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="245" src="https://1.bp.blogspot.com/-9ZHfBZ1ghI8/V9GUY2FgsII/AAAAAAAABvo/2lJkiYFh79Y1DkyYMiyg9Vaha69UdsHDgCLcB/s320/29462393-Collection-de-dessins-d-enfants-animaux-nature-objets-des-enfants-mignons-Banque-d%2527images.jpg" width="320" /></a><span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Ne plus entend' les voitures,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Pouvoir contempler l'azur,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Vivre tout près de la nature.</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>On aurait pu se passer</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Des colliers autour du cou,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Partir tresser des paniers,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>En Ardèche, à Katmandou,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Mais en bons petits bourgeois,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Il nous fallait conserver</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Un revenu tous les mois,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Et un toit pour s'abriter.</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Et l'on a trouvé Lassy,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Un charmant petit village</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Aux environs de Paris,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Mais sans les embouteillages.</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>A présent on est contents,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>On a signé pour quinze ans,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Et on laisse tout notre argent</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Dans le plâtre et le ciment.</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Mais on a notre maison,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>On y entend les oiseaux</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Et pas la télévision</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Du voisin, quand il fait beau.</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Vous pouvez venir nous voir,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>La maison vous est ouverte,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Car comme tous les campagnards,</i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><i>Nous aimons bien faire la fête </i></b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><br /></b></span></span>
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b>1983</b></span></span><br />
<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"><b><br /></b></span></span>
<br />
Nous étions au début des années 80.<br />
Mai 68 et le mouvement hippie, encore très présents dans les esprits, avaient changé les aspirations de la jeune génération et il était "tendance" d'aller s'installer à la campagne. Les plus courageux, dont nous faisions partie, achetaient une vieille bâtisse à retaper dans un de ces villages proches de Paris, où les anciens vivaient encore comme autrefois, dans un confort plus que sommaire. Nous fûmes accueillis à bras ouverts, ainsi que les autres jeunes citadins qui nous avaient précédés. Aussi bizarre que cela puisse paraître aujourd'hui, il régnait dans ce village une ambiance de solidarité.<br />
Le fermier n'hésitait pas à utiliser son tracteur pour dépanner, si besoin. Tout le monde aidait tout le monde et tout était prétexte à se réunir pour faire la fête.<br />
<br />
La cerise sur le gâteau, pour moi, fût...l'école! Une petite école de deux classes, regroupant les enfants des villages environnants. Comme il n'y avait pas de cantine, les enfants dont les mamans travaillaient, apportaient leur déjeuner dans un thermos. Les parents d'élèves avaient fait appel à des bénévoles pour surveiller les repas de leur progéniture, car ce n'était pas du ressort des enseignants. Sautant sur l'occasion de m'introduire dans l'école, je me portai volontaire et participai, pendant mes jours de repos, à la"cantine".<br />
<br />
Je pus ainsi faire la connaissance de l'équipe d'enseignants et mettre sur pied un projet, qui allait être ma première expérience comme intervenante extérieure.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<span style="color: blue;"><span style="background-color: white;"></span></span>
A SUIVRE<br />
<span style="background-color: white;"><b style="background-color: white;"><br />
</b></span> <span style="background-color: white;"><b style="background-color: white;"><br />
</b></span> <span style="background-color: lime;"><br />
</span>Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-86811060602281407922016-09-03T14:26:00.000+02:002016-09-11T18:58:23.004+02:00 Comment considérer le handicap de manière positive<div>
<br /></div>
<div>
<span style="font-size: large;">C'est le combat quotidien de<b> Christelle Valette</b>, enseignante spécialisée dans une classe "d'inclusion scolaire" au sein d'un collège. Ce dispositif permet à des élèves souffrant d'un handicap, de suivre une scolarité adaptée, avec des temps d' "inclusion" dans une classe normale. </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><b>Magnus autiste</b> est son troisième roman.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
</div>
<div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><i><a href="https://www.amazon.fr/Magnus-Autiste-Enrieth-MARK-ebook/dp/B01KJS93YQ/ref=pd_sim_351_3?ie=UTF8&psc=1&refRID=58VS10CHMF45KDCGXA70" target="_blank"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-7lLZgzutlFA/V8mfG6d4omI/AAAAAAAABtU/c3CD0uLQMY0qzdzf8VxPxzBNxpCagQthQCLcB/s320/magnus.jpg" width="225" /></a></i></span></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.amazon.fr/Magnus-Autiste-Enrieth-MARK-ebook/dp/B01KJS93YQ/ref=pd_sim_351_3?ie=UTF8&psc=1&refRID=58VS10CHMF45KDCGXA70" target="_blank"><span style="color: blue; font-size: small;"><i>En vente sur Amazon</i></span></a></td></tr>
</tbody></table>
<span style="background-color: white; color: blue; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><i>"A travers le personnage de Magnus, je veux mettre en valeur une autre approche de l'autisme centrée sur les compétences et non sur les inaptitudes." </i></span><br />
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px; text-align: justify;">Magnus </span><span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px; text-align: justify;">est un autiste "asperger", vulgairement appelé "autiste intelligent".</span><span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px; text-align: justify;"> Son comportement et son ressenti sont particulièrement bien décrits et l'on s'attache rapidement à ce personnage atypique dont la maladresse nous fait sourire et nous émeut en même temps.</span><br />
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px; text-align: justify;">Le portrait de l'autiste asperger y est parfaitement dépeint et l'on en retient surtout son côté positif: une extraordinaire intelligence.</span><br />
<span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 19px;">Dans la deuxième partie, Magnus nous emmène sur une île indienne avec </span></span><span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;">une jeune fille normale en quête d'identité</span><span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;">. C'est lui, l'autiste, qui est chargé de démêler l'intrigue et dans cet univers où les gens sont tellement différents, son handicap passe presque inaperçu. A la fin de ce roman, on a parfaitement saisi le message que voulait faire passer l'auteure: "la folie du cœur est un remède contre la folie des hommes". </span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;"><br /></span></span></span>
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;"><br /></span></span></span>
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;"><b><br /></b></span></span></span>
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;"><b>Film réalisé par Christelle Valette avec les enfants de sa classe </b> </span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;"><br /></span></span></span>
<span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "helvetica" , "arial" , sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px;">Nous avons réalisé ce film pour le présenter aux élèves des écoles primaires, qui sont en ULIS école (Unité Localisée d'Inclusion Scolaire = pour les enfants ayant des troubles ou des handicaps). Le but est de montrer ce qu'est intégrer un collège quand on n'est pas un élève ordinaire</span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="line-height: 19px;"><br /></span></span></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><br /></span>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/K3FyT0RJyNg/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/K3FyT0RJyNg?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #111111; font-family: "arial" , sans-serif; line-height: 19px;"><br /></span></div>
Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-73698339031683022142016-08-24T19:47:00.000+02:002016-09-12T22:48:27.190+02:00"J'aurais voulu être une instit" Episode 1<br />
<br />
<h2>
J'aurais voulu être une instit, pour pouvoir écrire au tableau...</h2>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-p2t1fRHE-wE/V77rjSi3sFI/AAAAAAAABrw/NoTBBQoMJPgzz1MN_Di-QDzSuSX4GXHIgCLcB/s1600/46283906-kindergarten-enseignant-femme-enseigner-aux-enfants-les-math-matiques-avec-un-tableau-interactif-les.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-p2t1fRHE-wE/V77rjSi3sFI/AAAAAAAABrw/NoTBBQoMJPgzz1MN_Di-QDzSuSX4GXHIgCLcB/s320/46283906-kindergarten-enseignant-femme-enseigner-aux-enfants-les-math-matiques-avec-un-tableau-interactif-les.jpg" title="J'aurais voulu être une instit" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://pascale-rault-delmas.blogspot.fr/p/qui-suis-je.html" target="_blank">Ajouter une légende</a>Qui suis-je?</td></tr>
</tbody></table>
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Hélas l'école normale n'a pas voulu de moi. La dernière réforme de l'enseignement avait fermé la porte aux suppléants et ceux déjà en poste venaient gonfler les rangs des très nombreux candidats au concours de l'EN, devenu incontournable pour exercer le métier d'instituteur.<br />
Je me suis donc retrouvée sur le carreau avec mon bac en poche et ma vocation en bandoulière.<br />
Après avoir quelque temps "joué à la maîtresse" dans des écoles où l'on a bien voulu m'accepter comme stagiaire,<span style="text-align: justify;"> je me suis inscrite en fac de langues. Pourquoi alors, ne pas avoir bifurqué vers l'enseignement secondaire, me direz-vous. Parce que je voulais être instit, pas prof! (l’appellation professeur des écoles n'existait pas encore). Piaget, Winnicot, Montessori et autres littératures de psychologie infantile ou d'éducation trônaient toujours sur ma table de chevet, mais j'avais perdu tout espoir d'avoir un jour une classe à moi, alors je me suis résignée à changer de voie.</span><br />
Notre compagnie aérienne nationale, avec tout le prestige qui l'auréolait à la fin des années 70, m'a accueillie parmi son personnel et je n'ai pas fait la fine bouche. Je gagnais beaucoup plus qu'une enseignante en début de carrière, je pouvais voyager gratuitement, ou presque, et j'arborais un bel uniforme. Mais j'aurais été prête à tout laisser tomber pour me retrouver au milieu d'une vingtaine (trentaine?) de gamins, si j'en avais eu la possibilité.<br />
Cette opportunité n'est jamais venue, mais j'en ai eu d'autres, qui m'ont permis de mettre en pratique mes velléités pédagogiques.<br />
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La suite dans un prochain article<br />
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<br />Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-83985443882502565582016-08-21T16:53:00.001+02:002016-08-24T20:03:36.372+02:00Après les JO, retournez au Brésil avec ces deux excellents romans<br />
<br />
Loin de moi la prétention de passer pour une chroniqueuse. Mon intention est seulement de vous faire partager mes lectures préférées du moment, d'auteurs auto-édités. Si je vous ai tentés, le lien qui apparaît sous la photo vous bascule sur le site Amazon et vous pourrez les acheter.<br />
Je serais ravie d'avoir vos retours en commentaires sur mon blog.<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-oz4tVjSjgmE/V7mJtjwpYhI/AAAAAAAABqc/TRDuQWll9UwcN-SCEX4K-kNLiKnRHI3WwCEw/s1600/le%2Bcarnaval%2Bdes%2Billusions.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-oz4tVjSjgmE/V7mJtjwpYhI/AAAAAAAABqc/TRDuQWll9UwcN-SCEX4K-kNLiKnRHI3WwCEw/s320/le%2Bcarnaval%2Bdes%2Billusions.jpg" width="251" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.amazon.fr/dp/B01IYISJHK" style="font-size: 12.8px;" target="_blank">En vente sur amazon</a></td></tr>
</tbody></table>
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A travers ce roman à l'écriture fluide et aux mots bien choisis, nous suivons l’héroïne dans ses aller-retours entre son passé à Rio de Janeiro et son présent à Paris.<br />
Ceux qui connaissent Rio y reconnaîtront les endroits bien décrits où se déroule l'histoire de cette jeune femme à la vie sentimentale perturbée. Les autres auront envie de les découvrir.<br />
Le parallèle entre les adolescents de banlieues et ceux des favelas cariocas est particulièrement intéressant.<br />
L'attitude bienveillante d’Éva à leur égard les rend attachants, malgré leurs travers.<br />
Certains trouveront peut-être que "les méchants" ne le sont pas assez.<br />
Le carnaval des illusions est un roman où les bons sentiments prédominent et dans cette période perturbée, comme ça fait du bien!<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-JBNEN7pod1Q/V7m1yUyBkfI/AAAAAAAABqo/oFKALWYZGG89bYrMCTT2WZPAPtxLoJRdQCLcB/s1600/orisha%2Bsong.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-JBNEN7pod1Q/V7m1yUyBkfI/AAAAAAAABqo/oFKALWYZGG89bYrMCTT2WZPAPtxLoJRdQCLcB/s320/orisha%2Bsong.jpg" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.amazon.fr/Orisha-Song-Suspense-Azel-Bury-ebook/dp/B01GATAU6S/ref=pd_sim_351_1?ie=UTF8&psc=1&refRID=K2QH7S1AJQEBW0FN10WX" target="_blank">En vente sur Amazon</a></td></tr>
</tbody></table>
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Ce roman est le deuxième d'une série "Enquête Adriel et Irma"<br />
Ces deux héros, journalistes à la télévision canadienne, d'une émission appelée "Au delà de l'au delà" sont envoyés dans différents pays pour enquêter sur des phénomènes para-normaux.<br />
Cet épisode se passe dans le nordeste brésilien, au milieu d'une communauté haïtienne. Il y est question de mystérieuses disparitions, ponctuées de séances de candomblé et de rites vaudous. Malgré l'imagination débordante de l'auteure, le roman est très bien documenté.<br />
Azel Bury excelle dans l'art de recréer les ambiances et rien ne manque au tableau. On transpirerait presque en chassant les mouches avec les héros sous les 40 degrés. Un suspens haletant, des héros attachants, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.<br />
Et si vous avez aimé, retrouvez Adriel et Irma en Ecosse dans "La baie des morts". Frissons garantis.Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3341640688588331217.post-36853302573927554292016-08-17T15:56:00.000+02:002019-06-03T19:12:02.176+02:00Comment se retrouve-t-on auteur?<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-gDsZnZbw1Ik/V7ceaqGSdTI/AAAAAAAABpo/w7gZlKY26r8FdTbHxwRT_onP9yTMuRNTwCLcB/s1600/image%2Becrivain.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-gDsZnZbw1Ik/V7ceaqGSdTI/AAAAAAAABpo/w7gZlKY26r8FdTbHxwRT_onP9yTMuRNTwCLcB/s320/image%2Becrivain.jpg" width="315" /></a></div>
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: large;">E</span><span style="font-size: large;">crire un roman a certainement traversé l'esprit de toutes les personnes à la plume un peu aiguisée</span><span style="font-size: large;">. Beaucoup pensent le faire plus tard, peut-être, si elles ont le temps. Et puis un jour, l'idée qui germait surgit. La fameuse "inspiration" est là. C'est le moment de se lancer.</span></div>
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<span style="font-size: large;"> Ceux qui l'ont vécu peuvent témoigner de l'effet grisant de la création de personnages dont le destin est entre nos mains. Jour après jour, on s'y attache et ils finissent par faire partie intégrante de notre vie. Oui, c'est difficile pour notre entourage, exclu de notre univers imaginaire. On est capable de rester des jours et des jours à pianoter devant notre écran, totalement coupé de la réalité. Je passe sur les moments de découragement, où les mots ne viennent pas et où l'on est resté cloîtré chez soi pour rien. Tout le reste n'est que bonheur intense et excitation lorsque les fils se dénouent, faisant avancer l'histoire </span><span style="font-size: large;">jusqu'à l'instant magique où l'on inscrit le mot fin</span><span style="font-size: large;">. </span></div>
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<span style="font-size: large;">Alors on se dit, étonné, :"J'ai écrit un roman" et malgré la joie d'avoir terminé, une sensation de vide s'empare de nous. </span></div>
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<span style="font-size: large;">Il est temps de penser au prochain!On est devenu auteur...</span></div>
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Pascale Rault-Delmashttp://www.blogger.com/profile/13053184600618851452noreply@blogger.com0